Et si l’option sociale-libérale choisie par Normal Ier était une machine à autodétruire le Parti socialiste ?
Posté par communistefeigniesunblogfr le 6 avril 2015
Notabilisation(s)
Le bloc-notes de Jean-Emmanuel Ducoin.
L’option sociale-libérale de Normal Ier ? Une machine à autodétruire le PS.
Désastre. Pour les journalistes aussi,
chaque situation possède deux faces.
L’une en pleine lumière, où l’exactitude
et la minutie de la description s’avèrent
à la fois possibles et nécessaires.
Mais il y a aussi l’autre moitié dans l’ombre,
que nous ne pouvons décrire sans forcer
les portes du réel, souvent elles-mêmes
emportées par l’irrésistible courant de
conscience dès qu’elles s’entrouvrent.
Depuis dimanche soir, dans les états-majors socialistes (à Solférino, au Palais, à Matignon ou dans les cabinets
ministériels), tous nos interlocuteurs mélancolisent leurs propos, flirtant avec l’irrationnel, voire l’ultra-pessimisme,
comme si l’Histoire, à force de vouloir en sortir, les avait tous rattrapés à coups de crocs.
« S’il fallait raisonner par l’absurde, déclare un avocat du sérail reconverti en conseiller technique ministériel,
je dirais que nous avons subi une défaite cuisante dans laquelle chacun peut créditer sa propre analyse, et c’est
bien le drame. Nous sommes tous gagnants, car tous perdants ! »
Un ancien proche de Jean-Marc Ayrault, débarqué depuis l’arrivée de Manuel Valls, précise sans détour :
« Bien sûr que la gauche était dispersée à cette élection. Mais à quoi sert de le rabâcher pour justifier
une déculottée. L’important, c’est de comprendre pourquoi la politique du gouvernement actuel ne peut pas
rassembler sur sa gauche et plonge notre électorat dans l’abstention massive… »
Un énarque de la Cour des comptes, qui, par comparaison, se déclare plus « gauchiste que jamais depuis que Macron
a pris les commandes de Bercy » (sic), regrette pour sa part les options économiques libérales qui ruinent
« toute crédibilité auprès du peuple qui souffre » et ne renvoient que l’image consacrée d’une « gauche caviar
sur le retour ». Puis il ajoute, sans rire : « Regardez ce Macron. Il est brillant dans son genre, certes. Mais qu’y a-t-il
de gauche en lui ? Rien. Avec ce personnage, le libéral reste d’abord libéral, quant au socialiste, on se demande… »
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