Maintenant, le Medef veut faire les poches des veuves !
Posté par communistefeigniesunblogfr le 16 mars 2015
Maintenant, le Medef veut faire les poches des veuves !
HUMANITÉ DIMANCHE – 12 mars 2015
En pleines négociations sur le financement
des complémentaires, le patronat fait feu
de tout bois pour réduire toujours plus les pensions.
Le 1er avril, les retraites complémentaires des 14,7 millions
de pensionnés de l’AGIRC et de l’ARRCO n’augmenteront pas
d’un fil.
L’accord conclu par le patronat, la CFDT, FO et la CFTC
le 13 mars 2013, et censé prendre des mesures conservatoires
dans l’attente de la fin des négociations (ouvertes le 17 février
dernier) sur le financement des deux caisses, prévoit en effet
de minorer d’un point par rapport à l’inflation l’évolution des pensions.
Or celle-ci n’a été que de 0,9 % en 2014. Ce gel sonne comme un avant-goût de ce à quoi pourrait aboutir
la négociation en cours.
Le 5 mars, le MEDEF a en effet présenté ses propositions, dont l’objectif est de diminuer les pensions. Outre un gel
des retraites pour 2016, 2017 et 2018, le patronat veut repousser à 67 ans, contre 65 ans actuellement,
l’âge auquel un salarié pourra toucher 100 % de sa complémentaire.
POUR LE PATRONAT, IL FAUDRAIT ATTENDRE 67 ANS, CONTRE 65 ACTUELLEMENT,
POUR TOUCHER 100 % DE LA COMPLÉMENTAIRE.
Pour y parvenir, il mise sur l’instauration d’une progressivité du taux. À 62 ans, on ne pourrait prétendre
qu’à 60 % de sa pension, 68 % à 63 ans … Les pensions de réversion sont aussi dans son collimateur.
Pour faire bénéficier le conjoint survivant d’un taux de 60 %, le titulaire de la pension devrait renoncer
à vie à 5,5 % de sa pension. À défaut, le conjoint ne toucherait que 30%.
Les salariés ayant connu des périodes de chômage seraient soumis à la double peine car ils se verraient
attribuer uniquement le nombre de points correspondant aux cotisations versées par l’UNEDIC.
Nul doute que le MEDEF n’espère pas obtenir gain de cause sur toutes ces revendications, mais cette surenchère
devrait être suivie de « concessions » permettant d’arracher un accord. Car, si le secrétaire de la CGT,
Philippe Martinez, parle « de ligne de fracture » avec le MEDEF, la CFDT s’est déjà déclarée prête à faire
des économies.
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