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de l’austérité

Victoire de Syrisa : Un souffle d’espoir 
pour tourner la page 
de l’austérité

Posté par communistefeigniesunblogfr le 26 janvier 2015

 

Un souffle d’espoir 
pour tourner la page 
de l’austérité

 

Rosa Moussaouihumanite.fr – 25 janvier 2015

 

Avec six points d’avance sur Nouvelle Démocratie, Syriza incarne l’aspiration des Grecs


 à la dignité, après cinq années de mise sous tutelle par la troïka.

Syriza, obtient 149 sièges et frôle la majorité absolue de 151 députés.

 

électionsgrecques2015

 

Au total,

sept partis sont représentés à la Vouli.

Syriza (gauche radicale) 36,34% 149 sièges.

Nouvelle démocratie (conservateurs) 27,81%

76 sièges.

Aube dorée (extrême-droite) 6,28% 17 sièges.

To Potami (La Rivière, centriste) 6,05%

17 sièges. KKE (communiste) 5,47% 15 sièges.

Grecs indépendants (droite) 4,75% 13 sièges.

Pasok (Parti socialiste) 4,68% 13 sièges.

Participation: 63,87%.

 

 

 

[...]

 

  • Les politiques de privatisation
 ont provoqué une véritable 
crise humanitaire

 

Première impression, il y a dans ce scrutin dont les résultats résonnent sur tout le continent

un irrépressible élan de dignité. Par-delà les clivages politiques et les bulletins choisis dans l’isoloir,

tous les électeurs rencontrés hier nous ont fait part du sentiment d’humiliation suscité

par la mise sous tutelle du pays par la troïka (Banque centrale européenne, FMI, Commission européenne).

Dans le laboratoire grec, les politiques de privatisations, de démantèlement du droit du travail,

de précarisation, de compression des dépenses sociales ont provoqué une véritable crise humanitaire,

sans pour autant alléger le fardeau de la dette, passé 115 % du PIB en 2009 à 175 % aujourd’hui.

Dans ces conditions, comment les Grecs auraient-ils pu acquiescer aux exhortations déplacées

à consentir encore de nouveaux « sacrifices » ?

 

  • « Mettre fin à la trahison 
de ceux qui ont vendu 
la Grèce à vil prix »

 

Alexis-Tsipras

En prônant la renégociation et l’effacement partiel

d’une dette non viable, Alexis Tsipras est

paradoxalement apparu comme le responsable

politique le plus réaliste.

« J’ai l’espoir que ma patrie se libère de la dictature

des marchés. Les Grecs ne sont pas les profiteurs

paresseux décrits pour justifier le choc d’austérité

que nous avons subi.

Les responsables de cette faillite sont les usuriers

qui se font de l’argent sur la dette. Unies, les forces

de gauche peuvent ouvrir un autre chemin, non

seulement pour la Grèce, mais pour toute l’Europe »,

nous confiait avant de se rendre aux urnes

Kostas Katramanos, un habitant de Petroupouli,

ville de la banlieue rouge d’Athènes. Ancien cadre

de l’industrie pharmaceutique, passé par trois

interminables années de chômage, il a vu ses revenus

 

divisés par trois depuis 2011. En votant pour Syriza, cet ancien électeur du KKE dit aussi vouloir

« mettre fin à la trahison de ceux qui ont vendu la Grèce à vil prix ». C’est sans doute là l’une des clés

de cette victoire de la gauche anti-austérité. Elle a su promouvoir de nouveaux visages, qui tendent

un cruel miroir aux vieux responsables politiques jugés corrompus, dogmatiques et serviles

face aux injonctions de la troïka.

Après cette large victoire, pour Syriza et pour Alexis Tsipras, le plus difficile commence aujourd’hui.

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