Dans la tempête tenons bon la barre, et travaillons au plus vite
à construire une alternative
Le Tribunal d’appel de la concurrence
britannique vient de rendre son jugement
dans l’affaire qui oppose l’autorité
de la concurrence britannique à la société
Française My Ferry Link.
Le tribunal confirme une décision du 27 juin 2014 qui interdisait l’exploitation de la ligne ferry
Calais-Douvres au départ de Douvres.
Ainsi donc, les tenants de la concurrence libre et non faussée, les tenants de la liberté d’entreprendre,
se persuadent aujourd’hui que le meilleur moyen de faire disparaître un concurrent, ça n’est pas
d’être meilleur que lui sur le terrain économique, mais de l’éliminer par une décision de justice.
A l’annonce de cette décision inique, nos pensées vont d’abord en direction de tous les salariés
de My Ferry Link, qui de nouveau vont être confrontés à l’angoisse, eux qui ont déjà tant souffert.
Nos pensées iront également au groupe Eurotunnel, bien mal récompensé dans sa volonté de préserver
l’emploi tout en construisant un concept industriel pertinent.
Cette décision partisane ne doit pas amener tous ceux qui sont parties prenantes de ce dossier
à baisser les bras. Au contraire, c’est du combat pour la vie dont il nous faut parler au plus vite.
D’abord utiliser toutes les démarches juridiques possibles, pour faire barrage à la bêtise.
Ensuite, utiliser les mois à venir pour, à Calais, mettre autour d’une table tous ceux qui veulent
que le pavillon français puisse continuer à naviguer entre Calais et Douvres, pour construire
une alternative crédible.
Eurotunnel, les salariés regroupés autour de la SCOP, les collectivités…, ensemble, rassemblons-nous
et travaillons à la naissance d’un opérateur qui permette de poursuivre l’aventure entreprise
depuis maintenant un peu plus de 2 ans.
Oui, c’est possible, à condition d’en avoir la volonté.
Pour ce qui nous concerne, nous sommes dès à présent disponibles pour travailler à construire
un avenir qui donne aux salariés la possibilité de pouvoir vivre de leur travail.