Béziers, véritable laboratoire national de recomposition de la droite et l’extrême droite
Posté par communistefeigniesunblogfr le 18 novembre 2014
Béziers : réunion publique du 7 novembre 2014
Aimé Couquet dénonce la mise en place d’un laboratoire de l’extrême droite à Béziers et les ambitions
de Robert Ménard : « Nous appelons à un Front Populaire Biterrois »
Je viderai le centre-ville des pauvres, des maghrébins et des gitans
Huit mois de gestion de Robert Ménard à Béziers
Aimé Couquet est conseiller municipal communiste de Béziers.
Le 4 Avril 2014, en tant que doyen, il est président de la séance
d’investiture de Robert Ménard. On verra dans cette vidéo
le courage dont il a fait preuve pour s’exprimer en Conseil
municipal devant une horde de frontistes qui l’ont hué
dès ses premiers mots, l’obligeant à reprendre à plusieurs reprises sa première phrase.
Imaginons ce que serait une France aux mains de cette engeance.
Le texte ci-dessous est un discours d’Aimé Couquet dans une réunion publique le 7 novembre 2014.
LGS
L’homme [Robert Ménard] est infatué de sa personne, hautain
et méprisant. Rappelons-nous que le 28 avril 2014 interrogé
sur Radio France Bleu, après s’en être pris à Mohed Altrad, président
du club de rugby de Toulon et à Patrick Bruel qui avaient déclaré
ne pas vouloir se produire à Béziers, il s’en est pris à ma personne
en disant « Quant à vous M. Couquet, vous avez résisté à quoi ?
A casser la figure des élus qui ne sont pas d’accord avec vous
au conseil municipal ? Des résistants comme ça, j’en fais un tous les matins ». Quelle haute pensée de vue !
Et je passe sur toutes les réflexions méprisantes lors des différents débats dans l’assemblée communale.
Il y a chez cet homme un petit führer qui sommeille.
Il utilise au maximum son expérience de communicateur. Ce sont beaucoup d’annonces à l’esbroufe
sous le regard des télévisions nationales à l’affût de ses moindres faits et gestes. Regardons de plus près
leur contenu. Par exemple : une partie de la population biterroise est montrée du doigt et stigmatisée.
Un an avant la date des élections municipales, Ménard avait déclaré : « Je viderai le centre ville
des pauvres, des maghrébins et des gitans ». Dès qu’il devient maire, c’est une avalanche d’arrêtés
de police : interdiction de cracher dans l’espace public (en cela il reprend un décret de Pétain de 1942) ;
interdiction d’étendre du linge aux balcons visibles depuis la voie publique ; interdiction des paraboles
sur les façades ; couvre-feu de 23 heures à 6 heures pour les mineurs de moins de 13 ans dans l’hyper
centre et le quartier de La Devèze (ex-ZUP) ; convocation à la mairie des auteurs de petits délits, menacés,
s’ils ne venaient pas, de voir leurs aides sociales suspendues ; suppression des aires de jeux
dans le quartier HLM de La Devèze. Ainsi Ménard fait reculer un peu plus les limites de la bonne conscience
réactionnaire. Il devient ainsi le nouvel idéologue d’une extrême droite en construction et décomplexée
à côté du Front National. Faut-il rappeler qu’il se présentait comme un gestionnaire au-dessus des partis
politiques.
Toutes ses positions populistes et démagogiques ne doivent pas cacher toutes les autres réalisées ou en cours :
Social :
il réduit de 364.950 euros la subvention de fonctionnement allouée au centre communal d’action
sociale soit 10 % ; suppression de l’épicerie sociale qui heureusement est reprise par le département ;
sa lettre de cadrage pour la préparation du budget 2015 est édifiante, c’est l’austérité à la Manuel Valls :
coupe sombres dans les dépenses sociales et l’investissement ; il fait le chantage à la subvention
avec les associations de la ville, qu’elles soient sportives, culturelles ou autres, elles doivent se mettre
à sa disposition. Il n’aime pas les travailleurs en lutte. Par exemple, aux intermittents du spectacle qui sont
venus l’interpeller au théâtre municipal lors de la présentation du programme de l’année, il répond :
« C’est des conneries, tout ça ! ». Il a fait délibérer le conseil municipal pour réserver l’accès
des services péri-scolaires aux seuls enfants dont les deux parents travaillent. Il a dû modifier
la délibération, car cette mesure était illégale.
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