Toujours plus vite, toujours plus pressés. Nous sommes entrés dans l’ère de l’immédiateté,
celle des profits, celle de l’information, celle de la satisfaction individuelle.
Que traduit cette accélération de nos modes de vie ? Avec quels risques dans une planète
aux ressources limitées ? Comment résister à cette injonction du toujours plus vite ?
C’est ce qu’interroge Philippe Borrel dans son dernier film, L’urgence de ralentir, diffusé
le 2 septembre sur Arte. Il est allé à la rencontre de ceux qui expérimentent des alternatives
concrètes à contre-temps du modèle dominant néolibéral.
Basta ! et Mediapart vous proposent des séquences inédites de son film.
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L’immédiat et la vitesse sont devenus la norme.
L’accélération, notre rythme quotidien.
« Mais à quel prix ? Et jusqu’à quand ? » interroge
le réalisateur Philippe Borrel [1] dans son dernier film,
L’urgence de ralentir.
« Ce que nous vivons, appuie l’économiste Geneviève
Azam, c’est vraiment la colonisation
du temps humain dans toutes ses dimensions – biologique, social, écologique – par le temps économique.
C’est un temps vide, sans racine, sans histoire, seulement occupé par la circulation des capitaux ».
Directement pointés du doigt, les milieux financiers et la logique d’actionnaires en attente
d’une rentabilité immédiate.
[...]
Résister à la société de consommation
Croisant les réflexions de sociologues, philosophes et économistes, le film de Philippe Borrel ne montre
pas seulement les effets du néolibéralisme. Il filme celles et ceux qui tentent de faire émerger
des alternatives constructives à la logique d’accélération généralisée.
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Certains ont décidé de se couper complètement
de la société de consommation. C’est le cas
de la Wildroots Community, basée
dans les Appalaches en Caroline du nord.
Elle a été fondée par un ancien ingénieur
et sa compagne.
En pleine forêt, cette communauté de « survivalistes » accueille ceux qui, comme eux, veulent réapprendre
à vivre en pleine autonomie au cœur de la nature.
Se réapproprier la technologie
[...]
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Aux États-Unis aussi, des systèmes d’apprentissage
alternatifs se mettent en place. C’est ainsi qu’à deux
pas des sièges de Google et de Facebook, au cœur
de la Silicon Valley, une école interdit l’usage
des ordinateurs ou des portables aux élèves jusqu’à
la classe de seconde.
« Nous amenons la technologie aux élèves seulement quand ils sont en mesure de la comprendre,
explique une professeure. Je veux que mes élèves soient excités à l’idée d’apprendre. »
Au-travers d’apprentissages concrets comme la permaculture, les enseignants espèrent développer
chez les enfants des capacités d’innovation et d’adaptation à un monde en mutation accélérée.
« L’éducation est la clé, c’est l’espoir de voir des êtres humains capables de penser librement ».
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