Monoprix : le dialogue social à la matraque
Posté par communistefeigniesunblogfr le 22 septembre 2014
Monoprix : le dialogue social à la matraque
Au Monoprix Roquette, les salariés et la CGT fêtent
la réintégration d’Akila Diagne. (Photo Pierre Pytkowicz)
Au magasin de la Roquette, à Paris, le harcèlement
est devenu le mode de gestion du personnel.
Et pour ceux qui craquent, le commissariat n’est
pas loin.
« Jocelyne ! Jocelyne ! C’est bientôt fini ! » clamaient, vendredi, une trentaine de syndicalistes, salariés
et clients du Monoprix de la Roquette à l’encontre de la directrice, retranchée à l’intérieur de « son » magasin
du 11e arrondissement parisien. Il faut dire que les pâtisseries préparées pour la victoire d’Akila Diagne,
déléguée CGT dont le licenciement a été refusé début septembre par l’inspection du travail, ont un goût amer.
Il y a deux semaines, Juliette, chef de caisse adjointe, a tenté de mettre fin à ses jours sur son lieu de travail.
« Réaction aiguë face à un facteur de stress », selon son arrêt de travail. En fait, Juliette, syndiquée à la CGT,
a refusé un changement d’horaire. Et la directrice n’aime pas ni les refus… ni la CGT.
« J’ai tant enduré, mais là, je ne pouvais plus », explique la salariée, qui a finalement fini, ce jour-là, en garde
à vue après avoir essuyé quelques coups de matraque à la suite de l’appel de sa directrice à la police. Comble
du cynisme, une plainte a été déposée contre la chef de caisse pour avoir « volontairement dégradé
des toilettes sur son lieu de travail ».
La direction n’en est pas à son coup d’essai. Depuis mai 2011, les salariés en sont à leur douzième mouvement.
Les délégués syndicaux accumulent les mises à pied. Devant le magasin, employés et syndicats réclament
le départ du « facteur de stress ». Et s’interrogent : si une tentative de suicide ne suffit pas, faudra-t-il un mort
pour que le groupe Monoprix réagisse ?
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