Rentrée : bonnet d’âne pour l’exécutif
Posté par communistefeigniesunblogfr le 20 août 2014
Rentrée : bonnet d’âne pour l’exécutif
Frédéric Durand et Lionel Venturini – 20 août 2014
Le Conseil des ministres de rentrée se tient,
ce matin, dans un contexte politique inédit
depuis 2012, avec une majorité déchirée
face à la stagnation économique,
et un exécutif droit dans ses bottes.
À hauts risques, sombre, difficile… On se dispute
les attributs pour qualifier une rentrée de l’exécutif
redoutée par les protagonistes eux-mêmes.
Aujourd’hui, à 10 heures, le président de la République et le premier ministre ouvriront le premier Conseil
des ministres sur un bilan de mi-mandat accablant. Outre une courbe du chômage qui n’a cessé
de grimper depuis 2012, avec un pic d’augmentation de 130 000 privés d’emploi sur l’année, les derniers
chiffres de conjoncture économique ne laissent guère de place à l’optimisme. Une croissance qui rampe
et peu de perspectives de reprise à moyen terme. Pis, la série de mesures prises par les socialistes
au pouvoir affichent une efficacité quasi nulle. Le crédit d’impôt pour la compétitivité et l’emploi (Cice),
qui devrait se solder par un manque à gagner cumulé d’environ 30 milliards d’euros pour l’État
sur 2013-2014 au bénéfice des entreprises, n’a aucun effet sur l’emploi, pas plus que n’en aura le pacte
de responsabilité qui supprime à son tour 30 milliards d’euros de cotisations patronales. Sans compter
que la faible contrepartie, le volet dit social du dispositif, vient d’être rejetée par le Conseil constitutionnel.
Vient se greffer à ses mesures économiques un plan drastique de suppression de crédits publics à hauteur
de 50 milliards d’euros. Une somme ponctionnée pour 18 milliards sur l’État, 11 milliards sur les collectivités
locales et 21 milliards sur la protection sociale.
Une gauche qui se sent trahie et dont les langues se délient
À ce rythme et sur ce modèle, plus grand-chose ne distingue une politique de droite et une politique
de gauche, à tel point que, selon le Monde, « après avoir obtenu 40 milliards d’euros d’aides (…),le Medef
hésite à mettre la pression sur le gouvernement ». Autant dire que la politique de Hollande et de Valls,
si elle réduit la marge de manœuvre de la droite qui n’a d’autre choix que la surenchère, hérisse le poil
d’une gauche qui se sent trahie. Et, in fine, profite à l’extrême droite…
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