Chez Mory Ducros : « On reste à la CFDT, il y a trop de boulot à faire »
Posté par communistefeigniesunblogfr le 1 juin 2014
Chez Mory Ducros :
« On reste à la CFDT, il y a trop de boulot à faire »
JOSEPH KORDA – 30 mai 2014
Après un conflit fratricide qui s’est achevé par la signature d’un accord
bancal, les syndicalistes du transporteur attendent le congrès
de pied ferme.
Ils n’ont pas quitté la CFDT parce qu’ils estiment sans doute que cette centrale syndicale,
c’est avant tout la leur, et qu’elle doit pouvoir fonctionner démocratiquement.
À l’hiver dernier, pourtant, ils ont subi un revers cinglant en se voyant imposer un signataire de dernière
minute qui a mis à plat tous leurs efforts de négociation.
Eux, ce sont les salariés et militants de Mory Ducros. « On se battait pour un accord qui soit favorable
à ceux qui partent, mais aussi à ceux qui restent, expliquait Éric Jahier, délégué CFDT du site d’Ormes
(Loiret). Avec cet accord, on se retrouve avec une prime supra-légale pas digne d’un grand groupe
comme le nôtre et une nouvelle convention collective au ras des pâquerettes. »
UN DÉLÉGUÉ DÉBARQUÉ
De fait, alors qu’Arnaud Montebourg, à l’époque ministre du Redressement productif, garantissait
des conditions de cessions favorables aux salariés, 3 000 d’entre eux sont partis avec une enveloppe
minimale, tandis qu’un peu plus de 2 000 étaient maintenus dans une structure exsangue. Et c’était
dans ce contexte tendu que la fédération transports avait décidé de débarquer Rudy Parent, le délégué
Mory Ducros qui refusait de signer l’accord bancal, pour le remplacer par André Milan, secrétaire général
de la fédération (« HD » n° 399). Un putsch qui pourrait trouver son aboutissement dans les travées
du prochain congrès. « On attendait une réunion de notre branche pour exprimer notre mécontentement,
mais il n’y a eu qu’une rencontre avec la direction de la fédération, qui n’a rien entendu, regrette Stéphane
Boudeaud, un autre délégué du site d’Ormes. On attend de voir ce qui va se passer au congrès, mais,
en tout état de cause, il va falloir redonner à notre branche une véritable autonomie. »
Pour ces militants, la sérénité ne pourra revenir que si les dirigeants reconnaissent leurs erreurs et en
tirent les conséquences. D’autant plus que les appréhensions nées de cette signature se sont, depuis,
concrétisées. « Au lendemain de la reprise, la direction a fait tomber tous nos accords, on ne sait plus
du tout ce qui se passe, explique Stéphane Boudeaud.
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