L’Édito de l’Humanité
Posté par communistefeigniesunblogfr le 28 mai 2014
À deux pas du précipice
Par Maud Vergnol - humanite.fr – 28 mai 2014
Oser rêver comme nos aînés ont eu le courage de le faire
il y a soixante et onze ans quasiment jour pour jour,
ce 27 mai 1943, avec la réunion du premier Conseil national
de la Résistance. Aujourd’hui, c’est à nous qu’incombe
cette responsabilité. Place au peuple !
Le pas est franchi. La crise de régime est bien là, sous nos yeux. Mesurons bien l’ampleur du désastre.
Dimanche, l’extrême droite est portée en tête d’une élection nationale. Le lendemain, la droite sarkozyste se vautre
dans la fange, et décrédibilise un peu plus la parole politique. Le coup de grâce ?
L’accumulation des scandales financiers, jusqu’à la nausée, illustre combien ces puissants se pensent toujours
au-dessus des lois. Pourquoi s’en priveraient-ils quand rien n’a été fait, depuis le retour de la gauche au pouvoir,
pour mettre un terme à ce système oligarchique, dans lequel tout ce beau monde se tient par la barbichette ?
Comment supporter que l’UMP, qui se proclame « le parti des droits et des devoirs » et qui se remplit les poches
en détournant la loi, ose demander aux plus pauvres de se serrer la ceinture, et en silence s’il vous plaît ?
Que dire du moralisateur en chef, Monsieur Copé, qui s’égosille depuis deux ans contre la suppression des peines
planchers ? Alors oui, le peuple français a la rage. Une colère sourde qui ne doit pas se perdre dans l’obscure impasse
du populisme. Car la gauche est mise face à ses responsabilités. Avec son affligeante intervention télévisée,
François Hollande a pris celle de ne pas bouger le petit doigt. Pire, de s’enferrer dans une politique d’austérité,
dont on connaît désormais les ravages sociaux et politiques. Le Parti socialiste semble croire qu’il peut continuer
à jouer à cache-cache avec le Front national. Or il a déjà perdu. Et le précipice se rapproche.
C’est le moment de se réveiller. L’avenir est entre les mains de ceux qui portent un projet alternatif à l’enfer néolibéral.
Ceux qui n’ont pas peur d’utiliser des gros mots : progrès, émancipation, égalité des droits. Bref, d’oser rêver
comme nos aînés ont eu le courage de le faire il y a soixante et onze ans quasiment jour pour jour, ce 27 mai 1943,
avec la réunion du premier Conseil national de la Résistance. Aujourd’hui, c’est à nous qu’incombe cette responsabilité.
Place au peuple !
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