Élections européennes : S’abstenir, c’est s’affaiblir
Posté par communistefeigniesunblogfr le 16 mai 2014
Élections européennes : S’abstenir, c’est s’affaiblir
Par Patrick Apel-Muller – 16 Mai 2014
Un bon moyen de faire changer de ton à Manuel Valls,
c’est de donner, lors des élections européennes,
de la force à ceux qui à gauche contestent l’austérité.
Inexorablement, l’austérité tire l’économie vers le fond. Au premier trimestre 2014, 0 % de croissance mais une chute de la consommation intérieure de 0,5 % et une baisse équivalente des investissements. La « politique de l’offre » qui ajoute de mirifiques cadeaux au patronat à la baisse des rémunérations salariées nous fait entrer dans la spirale d’une faillite sociale, d’une course interminable derrière les déficits budgétaires. Les comptes publics en sont dégradés et les dettes creusées. L’agitation soudaine et tardive du gouvernement sur les secteurs stratégiques n’interrompt pas la dévitalisation industrielle ; elle vise surtout à détourner l’attention avant des élections européennes menaçantes pour le gouvernement. Du côté de la majorité, la mise en place dans toute l’Europe de politiques d’austérité forcenée semble s’être évanouie. Ce bon Martin Schulz qui rêve de présider la Commission européenne a oublié qu’à Strasbourg son groupe socialiste a travaillé main dans la main avec les conservateurs pour mettre en place le corset de fer qui a étouffé la Grèce, l’Espagne, le Portugal, et qui étrangle aujourd’hui la France. Le champion de François Hollande et de Manuel Valls n’est-il pas l’allié d’Angela Merkel dans le gouvernement de coalition qui décide la politique de Berlin ?
La sidération qui avait saisi une bonne partie de l’électorat de gauche devant des choix gouvernementaux si éloignés des promesses de la présidentielle est-elle en train de faire place à la colère ? Peut-être si l’on en juge à l’une des premières luttes sociales massives des deux dernières années. Les fonctionnaires ne supportent plus de voir leurs revenus s’éroder quand la fraction richissime du pays voit gonfler ses fortunes. Même les syndicats les moins combatifs s’y sont mis hier. Manuel Valls pourra-t-il longtemps leur répondre : « Circulez, il n’y a rien à voir » ? Un bon moyen de lui faire changer de ton, c’est de donner, lors des élections européennes, de la force à ceux qui contestent l’austérité. Au contraire, s’abstenir, c’est s’affaiblir.
Élections européennes : un outil formidable pour se faire entendre
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