Retour à l’emploi des chômeurs de longue durée : le point de vue de la CGT
Posté par communistefeigniesunblogfr le 12 mai 2014
Retour à l’emploi des chômeurs de longue durée :
« Refuser le tour de passe-passe et choisir l’alternance »
Contrairement à ce qu’a récemment prétendu le gouvernement,
encore une fois sous la pression d’un patronat à l’affût
de nouvelles baisses de « charges » tous azimuts, ce n’est pas
l’apprentissage qui peut répondre au défi du retour à l’emploi
des chômeurs de plus de 50 ans, mais le renforcement et la mise
en œuvre effective de dispositifs de professionnalisation
comme l’alternance
Derrière un effet d’annonce qui ressemble davantage à
du « charity business » qu’à une politique cohérente
et concertée pour l’emploi durable, un tour de passe-passe
se dessine : on assiste ainsi au retour des préconisations du Rapport Boissonnat qui, à la fin des années 90,
proposait la mise en place d’un contrat d’activité, avec un revenu garanti sur 5 ans, contre la possibilité
de prêt de salariés entre entreprises autant que de besoin…
Face à la pénurie de main-d’œuvre liée aux transitions démographiques, énergétiques, technologiques
et environnementales, le patronat cherche, encore une fois, à mettre en place un nouveau type contrat de travail
si possible moins rémunéré, ou payé par les collectivités locales, afin de capter un salariat précarisé et l’enfermer
dans un sous-contrat de travail.
Dans cette tentative, il rencontre, de nouveau, l’oreille bienveillante d’un gouvernement qui, depuis le début
du quinquennat, entretient de graves confusions entre la formation initiale et la formation tout au long de la vie et,
par répercussion, sur la place et le rôle des différents contrats existants.
La CGT rappelle que le contrat d’apprentissage est en effet un contrat relevant de la formation initiale,
en complémentarité avec la voie scolaire d’enseignement professionnel. Son but est d’amener un jeune
en formation à une certification professionnelle, facilitant son insertion professionnelle comme sa poursuite d’études.
Ouvrir l’apprentissage aux privés d’emploi de longue durée en dénaturerait la fonction. Laisser faire renforcerait
encore la confusion entretenue par le Ministère du Travail entre formation initiale et continue, en portant préjudice
aux deux systèmes de formation.
Si le projet du gouvernement voyait le jour, quel serait, dès lors, le rôle des contrats de professionnalisation,
également appelé « formation en alternance », dont le but est justement l’insertion dans l’emploi ?
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