L’or qui brille a un passé sombre
Posté par communistefeigniesunblogfr le 5 mai 2014
L’or qui brille a un passé sombre
Le magazine « Spécial Investigation » révèle la face terrible du marché de l’or.
Une enquête signée Jérôme Sesquin et Gilles Labarthe.
« Or sale : enquête sur un scandale mondial ». Canal Plus, 22 h 55.
Après les diamants du sang, voici donc l’or sale. Le métal précieux a lui aussi
une face terriblement sombre. C’est ce qui ressort de l’enquête réalisée
par Jérôme Sesquin et Gilles Labarthe.
Dans leur film « Or sale : enquête sur un scandale mondial », ils reconstituent
un puzzle sinistre et dévoilent les dessous du marché de l’or.
Se pose d’emblée la question de la provenance de l’or.
Direction le Pérou et la région de Madre de Dios où 40 000 mineurs poursuivent leur rêve de fortune au détriment de toutes règles de sécurité et considérations environnementales. Des villes sans nom poussent comme des champignons pour accueillir les orpailleurs. N’y règne que la loi du plus fort, de sinistres trafics y prospèrent comme la prostitution de mineurs. Un business juteux au profit d’une femme « la reina del oro » qui contrôle la totalité de cet or illégal intégralement exporté vers la Suisse.
De l’autre côté de l’océan Atlantique en République démocratique du Congo, c’est pour un dollar par jour que des hommes et des enfants creusent dans des tunnels pour extraire le métal. De l’or qui, bien que frappé par l’embargo décrété par l’ONU car il finance la guerre civile et ses atrocités, se refait une légalité en transitant par l’Ouganda. Avant de prendre la direction des fonderies suisses où, une fois fondu, il sera impossible à distinguer de l’or propre.
« Une opération de blanchiment parfait », constatent les journalistes. Comme depuis le début du XXe siècle, quand les banques suisses ont créé leurs propres fonderies qui ont traité les dents en or des victimes de la Shoah comme l’or provenant des mines d’Afrique du Sud durant l’apartheid en pratiquant, déjà, le contournement d’un embargo. Même négligence, même déni et mêmes conséquences à Dubai (20 % du marché mondial) qui construit la future « plus grande fonderie au monde ». Seul léger signe d’espoir, la timide naissance d’une filière éthique encouragée par quelques grands joailliers sans doute soucieux d’éviter le scandale qui finira par éclater.
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