Alstom : « On a un mois pour agir et pousser le gouvernement à reprendre les actions de Bouygues »
Posté par communistefeigniesunblogfr le 2 mai 2014
Alstom :
« On a un mois pour agir et pousser le gouvernement
à reprendre les actions de Bouygues »
Sarah Sudre – 1er mai 2014
Face au projet de vente « à la découpe » du fleuron
industriel français, les défenseurs d’Alstom, salariés
et syndicaux, ont animé ce 1er mai le cortège
de la CGT 93 avec une proposition : « Nationalisation ! »
« Non à General Electric et à Siemens, oui à la nationalisation d’Alstom », pouvait-on entendre ce 1er mai
en passant devant le cortège de la CGT 93, réunissant des salariés et des défenseurs des sites d’Alstom
de Saint-Ouen et de la Courneuve. Pour les salariés et les syndicats, « c’est simple, il n’est pas question
de laisser notre entreprise se démanteler dans tous les sens ».
Une vision du fleuron industriel français qui n’est pas perçue de la même façon par le PDG d’Alstom,
Patrick Kron, qui a négocié en secret l’offre du groupe américain General Electric pour le rachat
de sa branche « énergie », à hauteur de 12,35 milliards d’euros. Une vente à la découpe qui ne semble pas
non plus « affoler » le gouvernement, s’inquiétant davantage de l’avancée des négociations du groupe
allemand Siemens dans ses parts de rachat, que du maintien des capitaux d’Alstom en France.
Or, la situation est plus qu’alarmante. « Ce ne sont pas les difficultés d’endettements d’Alstom qu’il faut
remettre en cause mais la volonté de Martin Bouygues, notre premier actionnaire, de stopper
sa participation de 29,4% du capital dans notre entreprise, après avoir récupéré des milliards, au moment
où on a des soucis de trésorerie.
Conclusion : le PDG a mis en place une mécanique de démantèlement. General Electric, s’il devient
actionnaire et qu’il prévoit de maintenir les postes, va rapatrier une partie de nos technologies
aux États-Unis pour consolider la puissance américaine. Quant à Siemens, c’est un concurrent direct
qui nous court après depuis 2003. On a un mois pour agir et pousser le gouvernement à reprendre
les actions de Bouygues et rendre le capital à Alstom pour créer un vrai projet industriel », revendique
avec précision, Laurent Santoire, délégué syndical CGT Alstom.
Frustrés de ne pas avoir leurs mots dans cette histoire, « la direction empêchant tout dialogue
avec les organisations syndicales », selon Jean-Pierre Monneret, les syndiqués CGT sont, ce 1er mai,
descendus dans la rue pour porter la voix des salariés, « qui se sentent désarçonnés et complètement
abandonnés par les dirigeants d’Alstom mais aussi par l’État », explique Laurent Santoire.
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