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Charbon australien : la Société Générale respecte-t-elle ses propres règles environnementales ?

Posté par communistefeigniesunblogfr le 1 mai 2014

 

CLIMAT

Charbon australien : la Société Générale respecte-t-elle

ses propres règles environnementales ?

 

par Olivier Petitjean – 30 avril 2014

 

CaptureAbbotPoint  capture d’écran

  Alpha Coal : c’est le nom d’un énorme projet charbonnier,

  dans l’État du Queensland, au Nord-est de l’Australie.

  Ce projet inclut l’ouverture d’une immense mine

  de charbon, la construction d’une ligne de chemin de fer

  et la création d’un terminal portuaire géant à Abbot Point

  – en plein dans l’aire protégée de la Grande Barrière

de corail.

Une banque française, la Société Générale, joue un rôle critique dans le montage financier du projet – sans, apparemment, tenir compte des critères environnementaux qu’elle s’est elle-même fixés. Les Amis de la terre et 350.org ont lancé une pétition pour l’appeler à se retirer d’Alpha Coal.

Si le projet Alpha Coal (dont nous avions déjà parlé ici) se concrétise, 30 millions de tonnes de charbon seront extraites et transportées vers d’autres cieux tous les ans. Soit des émissions d’environ 60 millions de tonnes de CO2 par an, selon une étude de Greenpeace [1] – 1,8 milliard de tonnes sur toute la durée de vie de la mine. La construction de la ligne de chemin de fer et du terminal entraîneront la destruction d’habitats côtiers dans la zone de la Grande Barrière de corail, inscrite au patrimoine de l’humanité. L’UNESCO a d’ailleurs menacé l’Australie de l’inscrire sur la liste du patrimoine mondial en danger.

La Société Générale a été chargée d’étudier la faisabilité économique du projet et de conseiller ses promoteurs dans la recherche d’investisseurs pour en boucler le montage financier. Elle est en première ligne pour apporter elle-même une partie des crédits. Interpellée par la société civile (elle a notamment été nominée l’année dernière aux prix Pinocchio pour son implication dans ce projet australien), la banque française assure s’être dotée des normes et des critères nécessaires pour juger de la légitimité et de l’acceptabilité environnementale du projet. C’est la ligne de défense classique des banques lorsqu’elles se trouvent mises en cause quant à l’impact environnemental de leurs financements (voir par exemple ici à propos de BNP Paribas et du charbon). Il n’y aurait, en somme, qu’à leur faire confiance. Et tant pis si l’application de ces critères n’est ni contraignante ni transparente, et s’il n’y a aucun moyen de vérifier leurs assertions de manière indépendante.

[Lire la suite sur l’Observatoire des multinationales]

Creative Commons License

Alpha-Coal, menace environnementale et climatique planétaire

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