Pauvreté : Les pays les plus touchés sont les pays qui mènent des politiques d’austérité
Posté par communistefeigniesunblogfr le 24 avril 2014
La pauvreté en hausse
Protection sociale
Cécile Rousseau – 24/04/2014
D’après l’Insee, les transferts sociaux protègent de moins en moins contre la paupérisation.
Avec l’austérité, la protection sociale atténue moins la pauvreté. L’étude de l’Insee sur « la France dans l’Union
européenne » parue aujourd’hui en fait la démonstration (voir le document ci-dessous). Si dans l’Hexagone
les retraites, la prise en charge des soins par l’assurance maladie, les prestations familiales, les minima sociaux,
comme le RSA ou les allocations chômage, ont contribué à réguler la montée de la paupérisation entre 2007 et 2009,
« leur impact bénéfique s’est légèrement amoindri entre 2010 et 2011, notamment du fait de la baisse du niveau
de vie des chômeurs ». En effet, les demandeurs d’emploi voient s’allonger leur durée de chômage et sont nombreux
à basculer dans les minima sociaux. Avec en toile de fond le coup d’accélérateur donné aux politiques de rigueur
et l’enracinement de la crise économique sur le continent.
Les pays les plus touchés par la pauvreté sont les pays qui mènent des politiques
d’austérité
En France, les transferts sociaux restent tout de même un bouclier. En 2011, ils ont réduit le taux de pauvreté
de 41 %, sensiblement plus que dans l’Union européenne (35 %). Le rôle des prestations sociales dans la lutte
contre la paupérisation est globalement élevé dans les pays d’Europe du Nord ainsi qu’en Irlande ou au Royaume-Uni.
Mais, dans les contrées les plus touchées par les politiques
d’austérité, les transferts sociaux remplissent difficilement
leur fonction d’amortisseur :
la pauvreté ne baisse que de 20 %, voire moins,
dans l’Europe du Sud (Grèce, Espagne, Italie) mais aussi
dans certains nouveaux États membres comme la Bulgarie
ou la Roumanie. En Grèce, les dépenses de santé ont
ainsi reculé de 11 % en 2010 et 2011 d’après l’Organisation de coopération et de développement économique.
Aujourd’hui, le gouvernement refuse notamment de prendre en charge les traitements pour l’hépatite B et C…
Dans l’Europe des 27, la pauvreté gagne donc fortement du terrain en Grèce, en Italie ou en Espagne.
Une personne sur quatre est dans cette situation contre un peu moins d’un Français sur cinq.
Mais dans l’Hexagone, le risque d’exclusion sociale ne cesse d’augmenter.
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