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« Hollandisme révolutionnaire » ( Philippe Marlière)

Posté par communistefeigniesunblogfr le 10 avril 2014

 

Hollandisme révolutionnaire

 

AlEXX  par Philippe Marlière

  Il y a deux ans, un démographe donnait une interview choc

  dans les colonnes du Nouvel observateur. Contre la droite sarkozyste

  « inégalitaire » qui désignait des boucs émissaires (immigrés, jeunes,

  chômeurs) comme responsable de la crise, il saluait l’« appréciation

  très perspicace du sens de l’histoire » de François Hollande,

ainsi que son plaidoyer pour une présidence « normale ». Il voyait un candidat socialiste « revenu au principe d’égalité », qui « prend le parti du peuple ». Il pariait sur un « hollandisme révolutionnaire » qui poserait la question du pouvoir de la finance une fois aux commandes de l’État, car les circonstances économiques et politiques du moment « l’amèneraient à se radicaliser ». [1]

N’accablons pas l’auteur de ces fortes paroles : le pronostic de notre démographe s’est en partie avéré pertinent : d’une part, les « circonstances » ont effectivement amené le président de la république à se radicaliser. Seulement c’est une radicalisation à droite, et non à gauche, qu’il a opérée. D’autre part, le hollandisme est effectivement de nature « révolutionnaire » dans le paysage politique français : Thatcher avait son ennemi de l’intérieur, les mineurs, Hollande a désormais le sien : la gauche de transformation sociale. Deux ans à peine après son élection, je propose une ébauche topographique du hollandisme présidentiel : où se situe-il et où nous amène-t-il ?

 À droite du New Labour

Le cap a été fixé dès le lendemain de l’élection présidentielle. Contrairement à la promesse de campagne, il n’y a eu aucune renégociation du pacte de stabilité germano-européen qui condamne virtuellement l’eurozone à des politiques d’austérité ad aeternam. La politique sociale et économique du gouvernement est uniquement au service des intérêts des possédants. Le monde de la finance et de l’actionnariat, vivement décrié dans le discours du Bourget, est choyé.

[Lire la suite sur PCF Gresivaudan]

Article original

 

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