Bouleversements climatiques : ça sent la faim du monde
Posté par communistefeigniesunblogfr le 1 avril 2014
Bouleversements climatiques : ça sent la faim du monde
Si tout n’est pas encore dit en matière de réchauffement,
une chose est sûre :
les tensions vont s’accroitre sur l’offre alimentaire.
A moins que les choses bougent…
Jusqu’à quel point le réchauffement de la planète va-t-il contribuer à vider les écuelles mondiales ? La réponse sera
précisée ce lundi par le Giec, mais pour ce qui est de manger, l’alerte est déjà au rouge. Des fuites, relayées
par la presse anglosaxone, laissent entrevoir que les révélations du Groupe international d’experts sur l’évolution
du climat seront plus alarmantes que celles qu’il livrait dans son précédent rapport, paru en 2007.
Sans même préjuger de ce qui sera dit ce lundi, de nombreuses études allèguent que la hausse globale
des températures devrait accentuer la tension sur l’offre alimentaire. « Nous disposons d’indications importantes
concernant l’influence climatiques sur la production céréalière mondiale », explique Jean-François Soussana,
chercheur à l’INRA (Institut national de recherche agronomique), lequel compte au nombre des auteurs
de ce deuxième volet. « Entre 1980 et 2010, la progression du rendement de blé a ralenti de 5,5%, celle de maïs
de 3,8% ».
En France, en dépits de progrès génétiques opérés sur les semences, la stagnation des rendements est de mise,
imputée au changement climatique dans une proportion allant de 30% à 70%. En Afrique sub-saharienne, note
encore un rapport de la Banque Mondial paru en juin dernier (Turn down the heat, Climate resilience, juin 2013,
voir ci-dessous), on s’attend à ce qu’un réchauffement global de 2° C provoque « des pertes majeures de prairies
et de savanes menaçant les moyens de subsistance pastoraux. » Or, sur les quatre scénarios avancés
en septembre par le Giec, trois jugent probables que ce seuil sera franchit d’ici la fin du siècle.
Le même rapport de la Banque Mondial avance encore qu’à ce compte là, « en Asie du Sud, les changements
envisagés concernant le système de moussons ou les pics de températures mettent en danger les ressources
en eau et en alimentation. »
Impact sur les floraisons ou le développement des graines, raréfaction de l’eau ou au contraire surabondantes
des pluies : les variations climatiques locales, si elles réservent encore des incertitudes quant à ce qu’elles seront
réellement dans trente ans, induisent de nombreux bouleversements dans les systèmes agraires.
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