Qualité de vie au travail dans l’Économie sociale et solidaire (baromètre Chorum)
Posté par communistefeigniesunblogfr le 24 mars 2014
Conditions de travail : l’économie sociale n’est pas un paradis
Pour la première fois, un baromètre national dédié
aux salariés et aux dirigeants de l’économie sociale
et solidaire (ESS) a été réalisé par la mutuelle Chorum.
Si, dans l’ensemble, les acteurs du secteur sont satisfaits
du contenu de leur travail, ils n’échappent pas
à la pression et au stress.
De nos jours, quand on parle de qualité de vie au travail, rares sont les baromètres annonçant une température positive. En ce sens, le sondage proposé par la mutuelle Chorum, en collaboration avec le CSA et intitulé « Qualité de vie au travail dans l’économie sociale et solidaire (ESS) », n’échappe pas à la règle. Au final, l’indice de satisfaction des salariés concernant leurs conditions de travail, de 6,3 sur 10 dans l’ESS, ne se situe que très légèrement au-dessus de la moyenne nationale hors ESS (6,1).
Certes, les premiers chiffres de cette enquête menée fin 2013 dans toute la France et couvrant l’ensemble des secteurs de l’ESS (mutuelles, coopératives, associations, Scop…) sur un échantillon de 6 261 travailleurs (dont 75 % de femmes) sont séduisants: ainsi 85 % des salariés et 92 % des dirigeants de l’économie sociale et solidaire souhaiteraient continuer leur activité. L’ESS – qui représente 14 % de l’emploi privé en France – porteuse des valeurs de non-lucrativité, de démocratie interne, de solidarité serait donc une sorte d’îlot rêvé de la planète travail.
« Être utile »
À première vue tout semble aller dans ce sens. Dans le détail, c’est plus compliqué. Aussi, selon qu’on travaille dans une petite structure de style Amap (association pour le maintien d’une agriculture paysanne) ou au contraire dans une grosse coopérative agricole plus proche des standards de travail des grands groupes, la note finale de satisfaction n’est pas la même : 6,6 sur 10 dans le premier cas, contre 5,5 dans le second. De même, si on est membre de direction générale d’une entreprise ESS ou salarié à la production, la note diffère considérablement, avec un taux de satisfaction de 70 % pour les premiers cités contre 56 % pour les seconds. L’âge compte également. Ainsi les moins de trente-cinq ans sont-ils plus satisfaits que les plus de cinquante-cinq ans.
Cependant, quand il s’agit de parler de « contenu du travail », les chiffres frisent l’unanimité: 94 % des dirigeants et 80 % des salariés s’en disent satisfaits. «Ce sentiment s’explique en grande partie par la conviction quasi unanime qu’ont les personnels de l’ESS de comprendre leur rôle au sein de la structure et de lui être utiles» peut-on lire dans le rapport rendu par la mutuelle. « L’autonomie et la capacité à prendre des décisions, qui sont également jugées positivement par une majorité de salariés (73 %) et plus encore par la quasi-totalité des dirigeants (98 %), confortent cette perception positive », ajoute le texte.
Frontière entre dirigeants et salariés
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Téléchargez la synthèse des résultats du baromètre CHORUM Qualité de Vie au Travail dans l’ESS
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