Espagne : un avenir nouveau peut poindre le 22 mars
Posté par communistefeigniesunblogfr le 20 mars 2014
Une marche géante va « prendre Madrid » le 22 mars
Jean Ortiz, L’Humanité, 15/03/14
Depuis des mois se prépare dans toute l’Espagne
la (les) »Marche(s) de la dignité ». En colonnes venues
de toutes les latitudes de la Péninsule, le 22 mars, elle,
elles, vont « envahir » Madrid. Sur toutes les routes,
des marcheurs sont déjà à l’effort depuis des jours,
vers la capitale.
En ruisseaux humains qui vont devenir des flots, des vagues, à l’approche du 22 mars… Et c’est dur. Cela nécessite du courage, de bons souliers ! et une logistique solidaire lourde. Des milliers d’autres « marcheurs » arriveront à Madrid en bus. Les drapeaux républicains flottent.
Une multitude de chômeurs (six millions en Espagne), de « sans terre » (alors que de grands « cortijos » de 30.000 hectares ou plus monopolisent la terre en Andalousie), de précaires, de victimes des expulsions locatives, comptent camper à Madrid et y rester. Sur leur parcours, ils ont été reçus dans villes et villages, déclinant les revendications dans les rencontres, les assemblées, avec leurs hôtes travailleurs, étudiants, paysans, fonctionnaires…
Il peut y avoir un avant et un après le 22 mars. Plus d’un million de « marcheurs » sont attendus. Au départ, l’idée a été lancée par le Syndicat andalou des travailleurs, de Diego Cañamero, le « Front civique-Nous sommes la majorité » de l’ex secrétaire général du PCE Julio Anguita et les « Campements dignité d’Estrémadure ».
Le manifeste et les revendications « agglutinantes » ont permis que nationalement les marches soient soutenues par Izquierda Unida, la CGT, la CNT-AIT, de nombreux collectifs de lutte, et localement par une constellation d’ « assemblées populaires », une multitude de mouvements sociaux, les « marées » vertes des enseignants, blanches des personnels de la santé, contre les privatisations, rouges des travailleurs licenciés de la multinationale Coca Cola, des comités larges regroupant les différentes colères, le PCE, les « plates-formes » contre les dizaines de milliers d’expulsions consécutives à l’explosion de la « bulle spéculative immobilière » (86.000 familles andalouses ont ainsi été expulsées de leurs maisons et appartements par les banques), Attac, les collectifs 15M ou issus du 15 M, la Gauche anticapitaliste, les associations de quartier, de voisins, les organisations citoyennes…
Les deux grands syndicats UGT et CCOO se sont jusqu’à présent tenus à l’écart du mouvement, nationalement, mais l’unité syndicale s’est matérialisée au Pays basque, en Galice, à Valencia, à Murcie, en Andalousie… et l’ensemble des syndicats de salariés de ces régions convergent déjà ensemble vers Madrid.
Entraîner « la gauche qui traîne les pieds »
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