Rigueur et compétitivité : un cocktail toxique pour l’Europe
Posté par communistefeigniesunblogfr le 11 mars 2014
Rigueur et compétitivité : un cocktail toxique pour l’Europe
Depuis l’éclatement de la crise, les gouvernements européens et la Troïka (la commission européenne, la BCE
et le FMI) mettent en œuvre, de manière plus ou moins violente selon les pays, un « cocktail » de mesures bien établi :
avec d’une part des coupes budgétaires dans les dépenses sociales (austérité), de l’autre des politiques au service
des multinationales et investisseurs privés (compétitivité). Mais ces mesures suscitent de fortes résistances sociales
dans de nombreux pays européens.
En Europe, le rouleau compresseur des « réformes » néolibérales
est placé sous le signe de TINA, le petit surnom de Margaret Thatcher :
There Is No Alternative (« il n’y a pas d’alternative »). Le programme
des gouvernements, qu’ils soient conservateurs ou sociaux-démocrates,
y est partout le même : austérité, compétitivité. Un dogme scandé
à longueur de journée dans les médias, et ce malgré ses résultats
catastrophiques : aggravation du chômage, de la crise économique,
tensions sociales… à quoi s’ajoute le retour en force de l’extrême-droite.
Et pourtant, les alternatives existent. D’importants mouvements sociaux se lèvent en Europe depuis les pays
les plus touchés par la crise, qui contestent les privatisations, les reculs sociaux, la mise en pièce de la société
et de la nature par le rouleau compresseur néolibéral. Ces luttes se multiplient, et tentent de se coordonner
au plan européen pour faire émerger un autre projet de société, mettant les besoins écologiques et sociaux
de tous avant les profits d’une minorité. Voici une petite revue des enjeux des politiques menées actuellement
en Europe ainsi que des nécessaires résistances sociales.
Quand la compétitivité intoxique la société
capture d’écran dessin Rodho
« Compétitivité », le mot est sur toutes les lèvres.
C’est le seul horizon proposé par les partis politiques
sociaux-démocrates, de droite ou d’extrême-droite
pour des « lendemains meilleurs ». Le principe ?
Les pays européens étant en concurrence, plongés
qu’ils sont dans la compétition mondiale, ils doivent attirer
les capitaux et doper leurs entreprises pour garantir
un niveau d’emploi élevé.
Ainsi d’une part, puisque les capitaux circulent librement, les gouvernements doivent se plier aux diktats
des investisseurs : fiscalité aux petits soins, normes environnementales au rabais, droits sociaux à la baisse,
privatisations. De l’autre, ils doivent « doper leurs entreprises » en supprimant les « entraves » au business
et à l’export : cela suppose notamment de baisser les salaires, de supprimer certains droits des travailleurs.
Les employeurs, eux, bénéficient de faveurs : abattements fiscaux, réductions de cotisations sociales, etc.
Des faveurs dont le coût sera financé par l’augmentation des taxes sur la consommation comme la TVA
qui touchent plus directement les couches moyennes ou populaires.
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