Grandes manœuvres dans la téléphonie mobile : « La stratégie demeure le versement de dividendes aux actionnaires. »
Posté par communistefeigniesunblogfr le 10 mars 2014
Bouygues-SFR-Free :
craintes pour l’emploi dans la téléphonie mobile
Rachat de SFR par Bouygues Télécom, qui cèderait son réseau
d’antennes et ses fréquences mobiles à Free :
face aux grandes manœuvres dans la téléphonie mobile française,
Arnaud Montebourg fixe une « ligne rouge », « zéro plan social,
zéro plan de départs volontaires, zéro licenciement ».
Le ministre du Redressement productif réagit ce dimanche
à la recomposition de la téléphonie mobile qui s’opère en France.
Dans un entretien au Parisien dimanche, Arnaud Montebourg prend fait et cause pour le projet de fusion
de Bouygues Telecom avec SFR, au détriment de l’autre candidat au rachat, Numéricable. Soulignant la nécessité,
« dans le désordre européen, d’augmenter la taille de nos acteurs pour qu’ils soient capables de participer
à la consolidation européenne et pas d’en être victimes », le ministre estime que « la concurrence par la destruction
s’arrêtera si nous revenons à trois opérateurs mobiles tout en maintenant des prix bas. Elle ne s’arrêtera pas
si Numéricable conquiert SFR, puisque la concurrence restera à quatre dans le mobile. Et, au final, soit Free
soit Bouygues sera à ramasser à la petite cuillère avec des milliers d’emplois perdus ».
Délocalisations et fusions
Le héraut du made in France veut surtout éviter une casse sociale de grande ampleur et fixe une « ligne rouge »
pour les candidats au rachat : « Ce sera zéro plan social, zéro plan de départs volontaires, zéro licenciement ».
« Et engagement de patriotisme économique, c’est-à-dire cotation à la Bourse de Paris, siège social en France,
recherche et développement en France, relocalisation de call-centers et achat des équipements télécoms
chez le français Alcatel ». « Je demande donc à voir. Mais nous souhaitons déjà que les candidats améliorent
ces offres au regard de nos exigences », précise Arnaud Montebourg.
L’inquiétude est vive pour ce secteur qui a déjà subi la délocalisation d’un grand nombre de services client et qui
pourrait à nouveau connaître une saignée avec la fusion des activités des groupes qui se rapprochent. Ainsi,
Bouygues Télécom va revendre à son concurrent Free et pour 1,8 milliards d’euros, selon le JDD, son réseau
mobile et une partie de ses fréquences 4G, afin d’obtenir de l’Autorité de la concurrence le feu vert pour le rachat
de SFR.
Les assurances de Bouygues
Interrogé par le JDD sur les conséquences sociales d’un rapprochement Bouygues-SFR, Olivier Roussat,
PDG du groupe, affirme que cela « ne provoquera aucun départ ». Il prend l’engagement que les réinvestissements
dans la nouvelle entité « créera de l’emploi ». Quant aux boutiques et services de relation client, « en cas de fusion,
nous aurons besoin de tous les salariés pour gérer la clientèle ». Même engagement pour le réseau de boutiques.
La CGT ne croit pas à ces promesses. Le syndicat dénonce le seul objectif poursuivi par ces grandes manœuvres.
« Dans les télécoms, en Europe, la rentabilité financière, compte tenu de la concurrence
entre les opérateurs, se maintient via un mécanisme de concentration. Le gâteau diminue un peu,
le besoin d’investissements reste très important et les actionnaires veulent maintenir leur taux de profit.
Dans cette logique capitaliste, les besoins des salariés et des « clients » ne sont jamais pris en compte.
La stratégie demeure le versement de dividendes aux actionnaires. »
[Lire la suite sur humanite.fr]
Laisser un commentaire
Vous devez être connecté pour rédiger un commentaire.