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Il y a soixante-dix ans, les héros de l’Affiche rouge fusillés par les nazis

Posté par communistefeigniesunblogfr le 21 février 2014

 

MÉMOIRE

Il y a soixante-dix ans,

les héros de l’Affiche rouge fusillés par les nazis

 

Captureafficherouge

 

Ils n’avaient «réclamé ni la gloire ni les larmes».

Le Panthéon non plus. L’entrée pourtant de

Missak Manouchian parmi les grands hommes

qui ont fait le destin de notre pays, « amoureux

de vivre à en mourir », aurait eu de l’allure.

Elle aurait proclamé que la nation n’est pas

réductible aux discours vert-de-gris

qui la corrompent.

Cependant, soixante-dix ans, jour pour jour, après

leur exécution au Mont-Valérien – la seule femme

du groupe FTP-Moi, Olga Bancic, fut décapitée

en Allemagne – et l’Affiche rouge placardée comme

une infamie, les vers d’Aragon et les notes de Léo

Ferré font à ces résistants étrangers,

à ces communistes, un cortège plus durable,

un hommage plus vibrant, un souvenir vivant.

« Étrangers et nos frères pourtant », ces résistants « criaient la France en s’abattant » parce qu’ils en avaient

la plus haute idée, celle qui s’incarne dans la liberté, l’égalité et la fraternité.

 

Capturegroupemanouchian  Cliquer sur l’image pour agrandir

 

  Le rappel des noms d’Epstein, Boczov, Della Negra,

  Alfonso, Fontano, Grzywacz, Rayman, Wajsbrot, Elek…

  fait resurgir une grande histoire, celle de ces antifascistes

  de tous les pays qui se donnèrent la main face au franquisme

  avec les Brigades internationales, face au nazisme dans la Résistance.

  C’est dans le creuset du Parti communiste français qu’ils puisèrent

  leurs forces, leur organisation, et entamèrent avec de maigres armes

  une véritable guérilla urbaine.

 

La MOI, la Main-d’Œuvre immigrée, était un secteur d’activité du PCF ; elle devint le fer de lance des FTP.

L’Affiche rouge dénonce ainsi Manouchian : « Arménien, chef de bande, 56 attentats, 150 morts, 600 blessés. »

C’est une citation au plus haut grade d’une Légion d’honneur idéale.

La dette à leur égard est immense. Leur combat et leur sacrifice ranimèrent l’espérance de la population

de la région parisienne et firent monter l’angoisse parmi les troupes allemandes et les collaborateurs.

La Libération leur doit tant. Et dans leur legs aussi, ces phrases d’amour :

« Je meurs sans haine en moi pour le peuple allemand », « Et je te dis de vivre et d’avoir un enfant. »

Patrick Apel-Muller

 

Léo Ferré – L’affiche rouge – L’armée du crime

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Il y a 70 ans, l’Affiche rouge

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