Que dissimule «L’autonomie» des universités prônée par la loi Fioraso ?

Posté par communistefeigniesunblogfr le 15 février 2014

 

Que dissimule «L’autonomie» des universités prônée par la loi Fioraso ?

La continuité des réformes dont le but n’est pas la liberté

de chercher

 

loi-autonomie-pecresse

  Par Dina BACALEXI, Ingénieure de recherche CNRS,

  élue SNTRS-CGT, et Daniel STEINMETZ, Secrétaire

  général du SNTRS-CGT.

 

  Dans l’Humanité du 3 janvier 2014, Martin Andler et

  Laurent Daudet, responsables de l’enseignement ­supérieur

  et de la recherche au think tank Terra Nova,

  la « boîte à idées » du Parti socialiste, ont fait l’éloge

  de « l’autonomie des universités » et la promotion de la loi

  dite ­Fioraso, que la communauté scientifique a, à juste titre,

baptisée « loi LRU2 ».

La défense d’une prétendue « autonomie » (« liberté et responsabilité des universités ») n’est qu’une ­façon

d’entériner une politique qui poursuit celle de l’ère Sarkozy. D’ailleurs, l’actuelle ministre l’avait annoncé

avec une forte dose d’hypocrisie dans l’exposé des motifs de sa loi : elle adoptait une « méthode pragmatique »

sans remise en cause systématique du passé, pour « préserver un milieu académique déjà fortement déstabilisé

par la succession désordonnée de réformes (…) dont il a fait l’objet au cours du dernier quinquennat ».

Les auteurs de la tribune semblent satisfaits de cette continuité. Dans l’esprit des « grandes coalitions » à l’allemande ?

Les auteurs incitent à « faire confiance à l’autonomie ». Mais la communauté s’est sentie trahie à plusieurs reprises.

La loi LRU, promulguée par Valérie Pécresse en 2006, a inauguré le désengagement de l’État que poursuit si bien

la loi Fioraso. Elle n’a pas seulement créé les difficultés des universités par « manque de transfert des ressources ».

Elle a posé la première pierre d’un financement supposé libre, soit via une hausse des frais de scolarité,

soit par différents contrats et partenariats public-privé, qui ont ouvert la voie à une formation et à une recherche

sous influence. Ce que la loi Fioraso a institutionnalisé, en faisant du « transfert » direct et immédiat des résultats

de la recherche ­publique aux entreprises une de ses missions principales, avait commencé avant.

En incitant les universités à « devenir des centres de coûts et de profits » et à « augmenter leur chiffre

d’affaires » (les Échos du 23 janvier 2014), en affichant son accord total avec le Medef qui réclame

« le copilotage des formations » (les Échos du 8 décembre 2013, interview ­croisée avec Pierre Gattaz),

la ministre rend les armes du service public de l’université et de la recherche.

[Lire la suite sur humanite.fr]

Lire le tract du Syndicat National des Travailleurs de la Recherche Scientifique :

« L’Inserm à 50 ans ! Entre l’autosatisfaction de la Direction et le malaise des personnels »

PDF - 206.7 ko
Tract_SNTRS_DU_INSERM_2014

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