Les 70 ans de l’affiche rouge, le nouveau hors-série de l’Humanité
Posté par communistefeigniesunblogfr le 10 février 2014
L’Humanité publie un hors série en hommage
aux combattants FTP MOI du groupe Manouchian
fusillés au Mont-Valérien il y a soixante-dix ans
«Vingt et trois étrangers et nos frères pourtant». Ce vers
de Louis Aragon extrait de ce bouleversant poème inspiré
par l’Affiche rouge est le titre du nouveau numéro
hors-série de l’Humanité disponible dans les kiosques
ou sur commande.
Il y a soixante-dix ans, le 21 février 1944, en milieu d’après-midi,
vingt-deux jeunes hommes (les deux plus jeunes avaient 19 ans
et le plus âgé 46 ans) étaient fusillés par les nazis au Mont-Valérien.
La seule femme du groupe, Olga Bancic, n’eut pas eu le droit de mourir avec ses camarades de combat :
emmenée en Allemagne, elle sera décapitée à la prison de Stuttgart.
Épopée héroïque
Ainsi prenait fin l’épopée héroïque du groupe FTP-MOI de la région parisienne, dirigé par le militant communiste
et poète arménien MIssak Manouchian. Six mois plus tard, Paris serait libéré, mais pour l’heure, les nazis
et leurs supplétifs parisiens de la police de René Bousquet se vengeaient, tant qu’ils le pouvaient encore. C’est sûr,
Manouchian et ses camarades, armés avant tout de leur courage, leur avaient mené la vie dure.
Entre le printemps 1942 et l’automne 1943, au moment de leur arrestation, ils ont mené plusieurs dizaines d’actions
contre les forces d’occupation (déraillement de convois de la Wehrmacht, attaques de détachements militaires…).
Leur fait d’armes le plus retentissant fut l’exécution du général SS Julius Ritter, le responsable du Service du travail
obligatoire (STO), la réquisition forcée de jeunes Français en Allemagne. Ces opérations avaient un impact politique
évident, en donnant l’image d’une résistance toujours debout face à des Allemands et une police française
de plus en plus inquiets.
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