Cri de rage des salariés de Libération : « Nous sommes un journal pas un restaurant… »
Posté par communistefeigniesunblogfr le 8 février 2014
Jours noirs pour Libération
Le quotidien est en grosses difficultés financières.
Les salariés refusent le plan proposé par les actionnaires
qui veulent faire de Libération « une marque »
et peut-être plus un journal.
Après un jour de grève et une non parution vendredi, le quotidien
Libération a fait sensation samedi avec ce titre « Nous sommes
un journal » complété de la formule « pas un restaurant,
pas un réseau social, pas un espace culturel, pas un plateau télé,
pas un bar, pas un incubateur de start up.»
«Je trouve que la rédaction de Libération devrait se préoccuper
de ses lecteurs au lieu de penser à elle» disait sentencieux
Christophe Barbier, patron de l’Express samedi sur France Inter.
«C’est un peu plus compliqué que cela» comme on dit dans les dîners en ville lorsque l’on est à court d’arguments.
Les actionnaires de Libération ont stupéfait la rédaction en annonçant, vendredi 7 février, vouloir faire de
«Libération une marque déclinable en «un réseau social, créateur de contenus monétisables sur une large palette
de supports multimédias (print, vidéo, tv, digital, forums, évènements, radio, etc.». En interne on parle
de «foutage de gueule».
[Lire la suite sur humanite.fr]
Les salariés de Libération contre le « putsch » des actionnaires
Extrait :
Les salariés, qui ont déposé un préavis de grève pour dimanche et lundi, se réuniront à nouveau en assemblée
générale dès dimanche. Dans un éditorial adressé ce samedi à leurs lecteurs , ils dénoncent « le projet
des actionnaires (…) qui a provoqué la stupéfaction puis la colère de l’équipe, tant il est éloigné de (leur) métier
et de (leurs) valeurs ». « Il n’offre aucune perspective d’avenir sérieuse au journal que vous tenez entre les mains.
S’il était appliqué, Libération se verrait ramené à une simple marque. Les semaines qui viennent s’annoncent difficiles,
mais nous restons unis et déterminés. »
Sous la signature des « salariés de Libération », l’équipe du journal raconte « les jours noirs d’un quotidien ».
« Le plan est clair : « C’est Libération sans Libération ». Il faut déménager le journal mais garder le joli logo.
Éjecter les journalistes mais « monétiser » « la marque ».
Sur la forme, annoncent les élus, « il y a délit d’entrave ». Sur le fond, il s’agit là d’ »un véritable putsch
des actionnaires contre Libération, son histoire, son équipe, ses valeurs, »", estiment les salariés.
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