« Ohé, du château, écoutez-nous ! »
Posté par communistefeigniesunblogfr le 7 février 2014
GAUCHE
« Ohé, du château, écoutez-nous ! »
Capture d’écran – manif de Toulouse
C’est l’appel lancé hier,
à l’invitation de la CGT,
par des dizaines de milliers
de salariés à l’hôte de l’Élysée,
jusqu’ici surtout sensible
aux demandes du Medef.
Reportages à Toulouse, Marseille
et à Paris.
- À Paris, le « coût du capital » au cœur du cortège
« Qu’est-ce que vous êtes seul quand même,
Monsieur Lepaon ! » Micro tendu, en tête du cortège,
un reporter de la radio de service public veut chatouiller
le secrétaire général de la CGT. Il est 14 h 15, et il pointe
la cohorte de camionnettes derrière le carré de tête.
« On n’est jamais seul quand on est à la CGT », rigole-t-il
avant de promettre :
« On aura l’occasion de se rassembler avec d’autres
organisations dans les prochaines semaines.
Les salariés sont très attachés à l’unité syndicale, ils vont sans doute se mobiliser pour la faire avancer. »
Quelques minutes plus tard, c’est Pierre Laurent, secrétaire national du PCF, qui vient au nom du Front de gauche
saluer « ses amis de la CGT ». « On est dans le mouvement, glisse-t-il, au moment où les plans de licenciement
se multiplient. Mory Ducros, c’est l’exemple même du chantage que le patronat exerce sur les salariés sous couvert
de pacte de responsabilité. Il faut être présents sur tous les fronts pour réveiller la gauche. »
Dans toutes les portions du cortège, le procès des orientations gouvernementales est cinglant.
« Pacte de responsabilité, la Sécu en danger, c’est le patronat qui doit payer », scandent les Parisiens.
« C’est pas le coût du travail, c’est le coût du capital qu’il faut réduire », articulent les militants de Seine-Saint- Denis.
Peu à peu, la manif en solo de la CGT commence à faire du bruit… « Mais vous avez remarqué ? Il n’y a que nous
qui gueulons », se désole un salarié de Mory Ducros, derrière une banderole dénonçant le « hold-up du siècle »
de leur actionnaire, à la fois repreneur et liquidateur… Pour tous, ça n’est qu’un début : à la suite de la décision de FO
de partir sur une mobilisation, la date du 18 mars commence à circuler.
- Avec les cheminots de Paris-Austerlitz
Dans les locaux du restaurant d’entreprise, les cheminots ont choisi le meeting pour réaffirmer hier leur opposition
au projet de loi de réforme ferroviaire porté par le gouvernement et la direction de la SNCF. Responsables locaux
de la CGT, du PCF, du NPA et d’Ensemble se sont succédé pour dénoncer la libéralisation à marche forcée du service
public de transport ferroviaire. Une réforme qui « éclate le rail », sans régler le problème de la dette du système,
et « détruit la réglementation sociale qui encadre le travail des cheminots ».
Une nouvelle fois, la CGT a remis sur la table son propre projet de réforme : la voix du service public, « l’occasion
pour ce gouvernement de faire une loi de gauche en appliquant la proposition de la CGT », a ironisé Éric Ferreres,
dirigeant de la CGT cheminots.
- À Marseille, les partis dans le défilé
capture d’écran – Marseille 6 février 2014
À Marseille, les salariés ont battu le pavé du Vieux-Port
jusqu’à la préfecture. Des partis politiques, tous ceux
du Front de gauche plus le NPA et Rouges vifs, font
partie des organisations qui appelaient à la manifestation.
« Face à l’attaque que subissent les salariés
des Bouches-du-Rhône, notamment dans l’industrie,
nous avions invité toutes les composantes du mouvement
social, explique Olivier Mateu, le secrétaire départemental
de la CGT. Nous respectons la charte d’Amiens, mais face
à un gouvernement qui fait des choix libéraux, nous avons
besoin de toutes les forces. »
Alors que, de LFoundry à Ascométal, toutes les entreprises
liquidées ou en difficulté du département étaient représentées,
les responsables politiques assumaient leur présence
dans la manifestation. « Même si nos rôles sont différents,
nous avons des choses en commun et nous joignons
nos forces dans le respect de chacun », commente Pierre Dharréville, secrétaire départemental du PCF.
Jean-Marc Coppola, candidat Front de gauche à la mairie de Marseille, va plus loin :
« Cette mobilisation devra se traduire jusque dans les urnes, il faut qu’il y ait des élus qui restituent le pouvoir
aux salariés et au peuple. »
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