Rumeurs contre l’école : la droite fait mauvais genre

Les délires de Farida Belghoul sur l’introduction
supposée de la théorie du genre à l’école font suite
à des mois de campagne des réacs de tous poils
qui n’hésitent pas à manier l’intox.
À qui la faute ? Depuis vendredi, une centaine d’écoles – sur les 48 000 établissements publics – ont été
perturbées par des absences d’élèves. À l’évidence, les appels délirant de groupuscules d’extrême droite
demandant aux parents de garder leurs enfants à la maison pour dénoncer un supposé enseignement
obligatoire de la théorie du genre à l’école (l’Humanité du 27 janvier 2014) ont malheureusement trouvé
un écho. Après l’Île-de-France, lundi dernier, le Loiret, le Rhône ou encore l’est de la France,
ces « journées de retrait de l’école » pourraient continuer à essaimer. Leurs organisateurs ont dressé
un calendrier par grandes villes jusqu’au 10 février. Qui est à l’origine de cette folle « rumeur du genre » ?
Comment a-t-elle pu prendre une telle ampleur ? Qu’est-ce que les ABCD de l’égalité ?
Un combat
du FN à l’UMP
L’appel à ces « journées de retrait de l’école » (JRE), une fois par mois, remonte au 18 décembre 2013 et il est
signé par la désormais célèbre Farida Belghoul. Ancienne meneuse, en 1984, de la seconde Marche pour
l’égalité, cette romancière et cinéaste, désormais proche du nationaliste Alain Soral, dénonce à longueur
de blog le « gender », cette « théorie contre-nature » que les pouvoirs publics auraient décidé d’enseigner
dès la maternelle, avec un encouragement à la masturbation ou encore des interventions de militants LGBT
devant les enfants pour leur « apprendre » l’homosexualité, la bisexualité et la transsexualité…
Des affirmations outrancières, certes, mais qu’elle partage depuis des mois avec les catholiques
traditionalistes de la Manif pour tous, les identitaires, les islamistes intégristes et une belle
brochette de militants d’extrême droite et de l’UMP.
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