Le nouveau CPPT (contrat de présence postale territoriale) : Un véritable tour de passe-passe… aux dépens des usagers, des salariés, des collectivités
Posté par communistefeigniesunblogfr le 22 janvier 2014
SERVICE PUBLIC
Pour avoir La Poste, il faudra passer au guichet
Cette semaine dans la Terre :
La Poste, l’entreprise délaisse les territoires ruraux.
Le contrat de présence postale territoriale assigne
à La Poste des objectifs non financés, dont la charge
va reposer une fois de plus sur les usagers,
les collectivités et les personnels.
Dormez, bonnes gens, tout est tranquille ! L’État, La Poste et l’Association des maires de France (AMF) ont signé
le 16 janvier le contrat de présence postale territoriale (CPPT) 2014-2016. Censé garantir l’accès de tous les citoyens
de la République à un service public postal de qualité en quelque point du territoire que ce soit, ce texte s’inscrit,
nous dit-on « dans la continuité des précédents ». On ne sait s’il s’agit de nous rassurer, tant les moutures qui ont
précédé celle-ci n’ont guère empêché la dégradation du service public, la réduction des horaires d’ouverture,
la fermeture de nombreux bureaux de poste ou leur transformation en agences postales communales (APC)
ou relais-poste, l’allongement des temps de distribution du courrier, l’augmentation du prix du timbre, la fermeture
de centres de distribution et de centres de tri…
Six départements hors-la-loi
En réalité, citoyens et salariés n’ont pas intérêt à se laisser endormir par la berceuse des gardiens des dogmes
de la concurrence et de la réduction des dépenses publiques. Car derrière des objectifs en apparence louables
et un discours rassurant, cette nouvelle mouture du CPPT a pour seule ambition d’accompagner et d’habiller
l’aggravation de la politique de dégradation du service postal et de recul du service public. Quitte à travestir
et la réalité, et les intentions de ses promoteurs. Quitte aussi à bafouer la loi. Comme le réaffirme le préambule
du CPPT, celui-ci s’inscrit dans le cadre de la loi qui depuis 1995 énonce des règles d’accessibilité précises :
jamais plus de 10 % de la population d’un département à plus de 5 km ou 20 minutes en voiture
d’un « point de contact » avec la poste. Des règles déjà discutables : quand on fait partie des 10 % en question,
et/ou qu’on ne peut pas ou plus se déplacer en voiture, comment fait-on ? Mais surtout, la CGT l’affirme :
dans six départements de la France métropolitaine (l’Eure, le Gers, le Lot, la Lozère, la Haute-Marne et la Meuse),
ces règles d’accessibilité ne sont plus respectées. Et six autres départements – l’Aube, le Cantal, la Creuse,
la Manche, la Haute-Saône et les Deux-Sèvres – sont à la limite. Autrement dit, avant même d’être signé, le CPPT
est pris en défaut.
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