Big Brother à l’aéroport de Marseille
Posté par communistefeigniesunblogfr le 22 janvier 2014
Le travail dans tous ses états
Des salariés sous très haute surveillance
Syndicaliste CGT, Valérie Mordehai se bat contre les licenciements
abusifs et le flicage subis à l’aéroport de Marseille.
En mai dernier, deux salariés de la sûreté aéroportuaire de Marseille Provence
ont été licenciés alors qu’ils suivaient un mouvement de grève.
« ICTS (société de sûreté) s’est servie des caméras pour faire peur. Ils procédaient en convoquant le salarié pour un débriefing, avec la police aux frontières, raconte Valérie Mordehai, déléguée syndicale CGT chez ICTS. On lui montrait des images en lui criant dessus pour faire pression. Puis, il se voyait remettre une mise à pied conservatoire en vue d’un licenciement. » Une dizaine de mises à pied ont eu lieu de cette manière-là. Mais seules deux ont abouti à des licenciements. Leurs motifs : discussion avec un collègue et avoir fait passer des bagages dans le tunnel sans regarder. « Nous sommes fliqués 24/24 heures avec les caméras, nos employeurs s’en servent pour trouver des prétextes pour licencier », critique la syndicaliste.
En septembre dernier, c’est un délégué syndical CGT qui est menacé de licenciement, car « il semblerait qu’il se soit assoupi », rapporte Valérie Mordehai. L’inspection du travail s’en mêle. Elle rétablit le salarié dans ses droits, fin novembre, et rappelle à l’ordre la police aux frontières. Les deux salariés licenciés ont porté plainte, leur procès devrait avoir lieu en avril. La CGT a porté plainte devant la Cnil et attend qu’elle statue sur ce vide juridique. « Ce problème n’existe pas qu’à Marseille », souligne Valérie Mordehai.
Pour faire face à ce phénomène de plus en plus usité par les directions de boîtes de sécurité, la CGT va rencontrer les préfets pour effectuer un rappel du rôle des caméras. À savoir, assurer la sécurité du public et non pas l’insécurité des salariés.
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