Depuis les vœux, le PS fait profil bas
Posté par communistefeigniesunblogfr le 6 janvier 2014
parti socialiste
Depuis les vœux, le PS fait profil bas
L’ancienne ministre Delphine Batho s’étonne que l’évolution
vers une ligne sociale-libérale de François Hollande
« ne soulève pas davantage de questions » dans la majorité.
Les vœux du chef de l’État faisant la part belle aux souhaits du Medef
tétanisent-ils le PS ?
« Un mot a disparu, celui de “changement”. Il s’agit d’une sorte de tournant idéologique. Pour la première fois depuis le début du quinquennat, cette évolution est assumée », constate l’ex-ministre de l’Écologie, Delphine Batho, dans un entretien au Journal du dimanche. « Ces choix sont différents de ceux défendus pendant la campagne électorale. Je suis assez surprise que cette évolution ne soulève pas davantage de questions. C’est plus profond qu’une opposition entre l’aile droite et l’aile gauche, il n’y a plus de projet de société, plus d’objectifs de transformation », estime encore la députée PS.
De fait, l‘aile gauche du PS – qui réclamait le 31 décembre de « mettre le paquet sur la croissance, la relance de l’activité – Et si ça passe par plus de dépenses publiques… les dépenses publiques, ce n’est pas mal », expliquait l’un de ses représentants, Emmanuel Maurel – s’est vue rembarrée le soir même par le chef de l’État, affirmant vouloir réduire encore la dépense. Elle n’en tient pas vraiment rigueur au président, tempérant ses critiques sur le pacte de responsabilité, en raison des « contreparties » attendues. « Je préfère ça à un chèque en blanc aux entreprises », comme avec le Cice, juge ainsi le député Jérôme Guedj.
La gauche du parti rentre-t-elle dans le rang, le temps des échéances électorales ? Delphine Batho voit dans le silence qui entoure les choix de François Hollande un vrai changement de dimension, comme lorsque « le pacte de compétitivité avait été débattu au sein du gouvernement mais pas au sein de la majorité ».
Une bonne connaisseuse du pouvoir évoque en privé un Hollande désormais « despote éclairé », monarque qui s’affranchit du contrôle parlementaire. De son côté, Pascal Cherki, député de Paris, souhaite une « bonne année à toutes celles et tous ceux qui n’ont pas renoncé à une politique de justice et de progrès en France et en Europe ». Avant de conclure par un mot d’encouragement, comme d’avertissement : « Courage. »
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Lionel Venturini
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