Quand le pape François parle des classes…
Posté par communistefeigniesunblogfr le 21 décembre 2013
Exhortation(s) : quand le pape François parle des classes…
Par Jean-Emmanuel Ducoin
Dans Evangelii Gaudium (la joie de l’Évangile),
diffusé mardi 26 novembre, premier texte officiel
publié de sa main depuis son élection sur le trône
de Pierre, l’évêque de Rome offre une ligne
de conduite tous azimuts, façon feuille de route.
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François Ier. Être au monde dans ses mutations ne va pas sans soubresauts, ni hésitation. Ici, non pas la chronique de la peur mais contre la peur, quand la solitude se brise par la grâce d’espoirs sollicités. Voici le temps de l’aveu, celui qui doit inciter à l’optimisme malgré les périls en vue et les éventuelles déceptions. Que craindre le plus, en effet: l’effroi prévisible des consciences ou le combat des hommes en tant que potentialité ? Bien sûr, gardons-nous toujours d’un enthousiasme trop aveuglé par la puissance symbolique des actes et des mots. Mais, une fois encore, le pape François vient de nous surprendre plutôt agréablement. Pourquoi devrions-nous le taire et tenir à distance des informations assez importantes, qui, en tout orgueil, confortent nos impressions initiales ? Dans Evangelii Gaudium (la joie de l’Évangile), diffusé mardi 26 novembre, premier texte officiel publié de sa main depuis son élection sur le trône de Pierre, l’évêque de Rome offre une ligne de conduite tous azimuts, façon feuille de route, qui dépasse de loin les gestes inédits et autres phrases qu’il avait pu distiller çà et là, à la grande stupéfaction des conservateurs de la curie. Dans cette première «exhortation apostolique», qui pourrait faire date, François Ier appelle l’Église à s’ancrer dans la société. Une idée banale, direz-vous. Moins qu’il n’y paraît.
Exploités. «Une Église pauvre pour les pauvres (…), audacieuse, créative, fervente, cordiale et joyeuse.» Les mots sont placés. Et visiblement dans le bon ordre. Dans ce texte programmatique, Bergoglio dit préférer une «Église accidentée, blessée et sale pour être sortie par les chemins, plutôt qu’une Église malade de la fermeture et du confort». Dans un long chapitre consacré à la crise économique, le pape réaffirme la primauté de la dimension sociale et de l’engagement dans la cité. Les phrases claquent et laissent assez peu de place au doute. Qu’on en juge: «De même que le commandement de “ne pas tuer” pose une limite claire pour assurer la valeur de la vie humaine, aujourd’hui, nous devons dire “non à une économie de l’exclusion et de la disparité sociale”. Une telle économie tue.»
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