BRETAGNE
- Les syndicats de Bretagne appellent à manifester
le 23 novembre
Dans une déclaration commune, CGT, CFDT, FSU,
Solidaires, CFTC, Unsa et CFE-CGC reprennent
l’initiative face au mouvement des Bonnets rouges.
Ils appellent les salariés à manifester,
le 23 novembre, dans les départements bretons,
et avancent des propositions pour le pacte
d’avenir pour la Bretagne.
Rennes (Ille-et-Vilaine), correspondance. Ça pourrait être un tournant dans la crise bretonne : toutes les organisations syndicales de la région Bretagne, à la seule exception de FO, ont signé mercredi une déclaration commune appelant les salariés à se mobiliser pour ajouter un «pacte social» au «pacte d’avenir» proposé par le gouvernement. CGT, CFDT, Solidaires, CFTC, FSU, Unsa et CFE-CGC entendent «prendre leurs responsabilités» par «la démarche unitaire d’une action syndicale forte de propositions constructives pour l’avenir des salariés et de l’emploi en Bretagne». Elles veulent ainsi ouvrir un débat avec les salariés et appellent à des manifestations dans tous les départements bretons, le 23 novembre.
« Un plan conjoncturel ne suffit pas »
Les organisations syndicales estiment le pacte d’avenir pour la Bretagne «insuffisant» : outre qu’elles souhaiteraient y voir ajouter «un volet social conséquent», les syndicats considèrent que, pour dessiner un avenir à l’ensemble des filières et des territoires en «crise structurelle» dans la région, «un plan conjoncturel ne suffit pas». Et elles considèrent que le plan d’avenir doit passer par des «engagements forts» de l’État et des entreprises envers les salariés.
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- Force ouvrière se désolidarise des Bonnets rouges
Les « Bonnets rouges » ont annoncé ce vendredi qu’ils manifesteront à Carhaix (Finistère), le 30 novembre contre l’écotaxe et pour le maintien de l’emploi dans la région. Ce sera sans le syndicat qui s’était joint aux précédentes manifestations.
Cité par le Télégramme.fr ce vendredi midi, Marc Hébert, le délégué pour le Finistère, explique: « Nous ne donnons pas de consigne à nos militants pour le 30 novembre. S’ils veulent exprimer leur colère, ils pourront y aller à titre personnel ». En cause: « Les revendications sont devenues trop politiques, culturelles ». Le site du quotidien breton note que « pour le délégué syndical, pas question que « la Bretagne soit l’objet d’un système dérogatoire sur le plan économique et social ». »
S’exprimant au nom des quatre unions départementales bretonnes, Fabrice Lerestif, de l’union départementale FO d’Ille-et-Vilaine, explicite à l’AFP: « Il semblerait que ce mouvement devienne un mouvement corporatiste qui a sa propre finalité, dans lequel un syndicat indépendant n’a pas sa place ».
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Lire également l’article de Françoise Morvan :
Bonnets rouges : des dérives autonomistes derrière les revendications sociales