Aulnay, les mensonges de PSA
Posté par communistefeigniesunblogfr le 25 octobre 2013
Foire aux mensonges, l’éditorial par Paule Masson
Quand il sortit de terre, en 1973, le site PSA d’Aulnay était promis
à un bel avenir. La famille Peugeot, qui voulait faire de l’usine
un havre de modernité, pourtant déjà obtenu au prix d’un moins-disant
social, avait décidé d’y assembler sa mythique DS. Avec sa gueule
futuriste et ses phares pivotants, le bolide, bourré d’innovations
technologiques, fit la réputation de la marque au lion pendant
plus de vingt ans.
Quarante ans plus tard, PSA a enclenché la marche arrière en matière de recherche et développement, sapant
ses propres bases d’invention alors que les défis écologiques n’ont jamais été aussi importants pour l’automobile.
La chaîne d’Aulnay est à l’arrêt depuis des mois. PSA ferme la grille de sa gigantesque usine de Seine-Saint-Denis,
érigeant un désert industriel au cœur d’un département où l’emploi est déjà sinistré.
Le sentiment de gâchis qui nous étreint s’ajoute à la longue liste d’autres, toujours présentés comme
inéluctables pour amener chacun à accepter une période sociale placée sous le signe du « toujours moins ».
Moins d’emplois, moins d’industries, moins de solidarités… Les forces du libéralisme organisent de manière
concertée cette plongée dans une spirale régressive. Le coût du travail est pris pour cible. Le patronat et
l’ensemble de la droite dégainent tous azimuts pour détricoter les protections sociales, celles qui entourent
le contrat de travail comme celles qui sécurisent les parcours de vie, la retraite, l’assurance maladie, l’assurance
chômage, etc.
PSA s’agite fort dans ce concert. Le PDG Philippe Varin n’avait-il pas appelé, au moment même où il confirmait
la fermeture du site d’Aulnay, à un plan « massif » de baisse du coût du travail en France ?
Comme Renault juste avant, le groupe vient de négocier un accord compétitivité-emploi, baptisé
sous un sacré détournement de mots : « Nouveau Contrat social ». Il n’y a rien de social dans ce texte-là.
Gel des salaires, limitation des primes d’ancienneté, heures supplémentaires moins rémunérées, mobilités
développées et flexibilisation du travail, autant d’« efforts » demandés aux salariés en échange de la seule
promesse de ne pas fermer d’usines pendant trois ans ! Et que vaut une promesse de PSA quand sa direction a
plusieurs fois été prise la main dans le sac de mensonges avérés, ces dernières années. En 2011, la CGT met
la main sur un document secret entérinant la fermeture d’Aulnay. La direction nie farouchement. PSA ment.
Lors de l’annonce de la fermeture, en 2012, Philippe Varin promet « zéro personne à Pôle emploi ».
L’enquête que nous publions aujourd’hui prouve qu’il s’agit, là encore, d’un mensonge.
PSA va mal ? C’est vrai. Mais est-ce la faute aux salariés ? Pourquoi devraient-ils seuls payer la note ?
Aujourd’hui, dans l’Humanité des débats: Aulnay, les mensonges de PSA
Communiqué CGT PSA-Aulnay : Premier bilan des engagements non tenus de PSA en termes d’emploi
Cliquer sur les images (captures d’écran) ci-dessous pour voir les vidéos
La colère des salariés de PSA Aulnay
Reportage France 2 (25/10/13)
Les salariés de PSA Aulnay attaquent la direction
pour défaut de reclassement
Interview de Jean-Pierre Mercier sur LCI le 25/10/2013
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