Sébastien Sihr (SNUipp-FSU) : « Il faut revoir la copie des rythmes scolaires »
Posté par communistefeigniesunblogfr le 3 octobre 2013
ÉDUCATION
Sébastien Sihr : « Il faut revoir la copie des rythmes scolaires »
Mis en place dans seulement 20 % des communes,
les nouveaux rythmes scolaires peinent à convaincre.
Sébastien Sihr, du SNUipp-FSU, propose
des améliorations concrètes.
Premier syndicat du primaire, le Snuipp-FSU a lancé une pétition pour « réécrire » le décret
sur les rythmes scolaires. Sébastien Sihr, son secrétaire général, s’en explique.
Pourquoi cette pétition ?
Sébastien Sihr. Parce que la réforme ne répond pas à plusieurs objectifs essentiels : l’égalité
de l’offre périscolaire, aujourd’hui fortement malmenée ; l’adhésion des parents et des enseignants,
visiblement absente ; la possibilité de s’adapter aux réalités locales, encore insuffisante.
Résultat : seulement 20 % des communes ont choisi de se lancer dès 2013. C’est très peu.
Les premières semaines d’application montrent aussi des difficultés réelles. Il faut donc se remettre
autour de la table.
Des ajustements seront-ils suffisants ou la question d’une suspension de la réforme
se pose-t-elle ?
Sébastien Sihr. Non, ce n’est pas d’actualité. Il faut penser aux parents qui se sont organisés
pour ce passage à quatre jours et demi d’école. On ne peut pas leur dire maintenant qu’on arrête tout.
Idem pour les communes qui ont embauché des animateurs pour l’année.
Alors comment l’améliorer ?
Sébastien Sihr. Il y a trois axes forts. D’abord, l’adhésion. Nous plaidons pour que l’avis du conseil
d’école soit obligatoirement pris en compte. Cela permettra de trouver un consensus entre élus,
parents et enseignants sur les horaires d’ouverture, la durée de la pause du midi ou le contenu
des activités périscolaires.
Deuxième point, les possibilités de dérogation. Les neuf demi-journées d’école nous semblent plus
être une charge qu’une opportunité d’avancer. Pourquoi ne pas développer des modèles qui fonctionnent,
comme à Poitiers ou à Toulouse, où on a libéré un mercredi matin sur trois ? Les enseignants y utilisent
ce temps pour travailler en équipe et cela permet de ne pas trop surcharger les communes
avec le périscolaire. Autre possibilité : concentrer ces activités sur une après-midi par semaine,
ce qui évite un morcellement
préjudiciable à leur qualité.
Troisième point : l’égalité. Elle n’était guère assurée avant la réforme, elle l’est encore moins après.
Surtout parce qu’on ne sait pas si les fonds censés accompagner la réforme seront pérennisés
après 2014. Le gouvernement doit clarifier sa position.
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Entretien réalisé par Alexandre Fache
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