Lettre ouverte aux militants socialistes
La nouvelle est tombée. Et avec elle les masques. Plus possible
de vous dissimuler derrière votre si fragile rhétorique usuelle au sein
de la gauche du PS: « nous ne pouvons pas laisser le parti aux mains
des droitiers ». Car non seulement ils détiennent le Parti Socialiste,
mais ils détiennent également les rennes du pouvoir. A moins d’accepter
de leur servir de caution, votre seul choix possible désormais
lorsque l’on défend le progrès social, la redistribution
et la retraite par répartition est de s’opposer au PS qui peut à présent être rebaptisé le Parti Sarkozyste.
Votre seul choix est donc de le quitter. Car jamais un gouvernement de gauche n’avait osé rallonger
la durée du travail. Il s’agit là d’un axe de clivage majeur. Même Lionel Jospin se tenait du bon côté du mur.
Car toujours la droite libérale a eu pour projet d’accroître le temps de travail, à la journée, à la semaine,
au mois, à l’année, à vie !
Inutile de revenir sur toutes les mesures prises par le gouvernement depuis mai 2012.
Tout le monde les connaît, les a bien en tête. Chaque fois elles étaient présentées comme l’ultime
concession, l’ultime reculade acceptable. Chaque fois elles ont fini par être avalées. Mais il est temps
de siffler la fin de la partie. Maintenant il s’agît de la durée du travail, première source de justice ou d’injustice
selon qu’on la réduise ou qu’on l’augmente. Toujours le PS s’est tenue du côté de sa réduction, à présent
il est du côté de son augmentation, à présent il se tient aux côtés de la droite. Le doute n’est plus permis.
Et toute acceptation nouvelle de votre part à l’égard du gouvernement constituerait l’aveu de votre propre
conversion à l’idéologie libérale et conservatrice de droite.
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