«Pablo Neruda était un symbole à abattre»
Posté par communistefeigniesunblogfr le 23 septembre 2013
Hommage à Pablo Neruda
«Pablo Neruda était un symbole à abattre»
L’Humanité de ce lundi rend hommage à Pablo Neruda.
Extrait de notre 4 pages spéciales.
Santiago (Chili), envoyée spéciale.
Manuel Araya était chauffeur et garde du corps de Pablo Neruda.
Seul, contre tous, il a toujours dénoncé l’assassinat du poète.
Grâce à son témoignage, une enquête a été ouverte en 2011.
Grâce à votre témoignage, le Parti communiste du Chili
(PCCh) a déposé une plainte criminelle en 2011
afin d’exhumer les restes de Pablo Neruda, convaincu
qu’il a été assassiné. Sur quoi se fonde votre jugement ?
Manuel Araya. Dès 1973, j’ai demandé à Matilde, sa femme, de dénoncer son assassinat. Pablo Neruda
se trouvait dans la clinique de Santa Maria, à Santiago, depuis le 19 septembre. Il souffrait du cancer mais,
à ce moment-là, il était en bonne santé. Il était en revanche inquiet de ce qui se passait dans le pays
et triste après la mort de Salvador Allende. Nous, nous craignions pour sa vie car on le savait en danger.
L’ambassadeur du Mexique voulait le faire sortir du pays. Il devait d’ailleurs s’y rendre le 24 septembre
1973. Le 22, Neruda me dit d’aller à Isla Negra pour faire ses valises et lui ramener douze livres.
Lorsque nous partons avec Matilde, il va bien. Puis, dans l’après-midi, nous recevons un appel pour nous
informer qu’on lui a fait une piqûre. Lorsque nous revenons à la clinique, Neruda est rouge, il me dit
que tout son corps le brûle. C’est très étrange, mais on m’envoie acheter un médicament. Pourquoi, alors
que nous sommes dans un hôpital ? En sortant, deux voitures m’arrêtent et m’emmènent au commissariat.
Neruda meurt le 23 septembre.
Voir également : http://pablo-neruda-france.blogspot.fr/
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