La finance ou les retraites, il faut choisir !
Posté par communistefeigniesunblogfr le 4 septembre 2013
Non aux régressions pour les retraites
Après deux jours de discussion
avec les syndicats et les organisations
d’employeurs, le Premier ministre
a dévoilé une partie de son projet
pour les retraites.
Celui-là même qui, à la tribune de l’Assemblée nationale déclarait le 14 septembre 2010 que :
« la retraite à 60 ans c’est le bouclier fiscal des ouvriers. Il faudra reprendre cette réforme en 2012 »,
vient une fois de plus de se déjuger. Non seulement il entérine toutes les contre-réformes régressives
des gouvernements de droite, mais il les prolonge et les amplifie.
Ces propositions sont présentées comme un moindre mal, comparé à ce qui était distillé par des fuites
organisées vers les médias, durant une bonne partie de l’été. En vérité, elles vont amputer encore
le pouvoir d’achat des actifs et des retraités qui vont subir une augmentation de leurs cotisations,
alors que les entreprises auront en échange une exonération de leur participation à la branche famille
de la protection sociale, soit un nouveau cadeau de 35 milliards d’euros. Qui paiera alors ?
Vraisemblablement ceux qui n’ont que leur travail ou leur retraite pour vivre, sous forme de hausse
de TVA ou d’une augmentation de la contribution sociale généralisée à venir.
C’est tout le sens de l’annonce du Premier ministre, affirmant que son gouvernement engagera
une réforme « pour que le financement de la protection sociale pèse moins sur le coût du travail ».
Par contre, il ne dit jamais rien du coût… du capital, constitué d’intérêts financiers versés aux banques
et aux financiers et des dividendes versés aux actionnaires avides d’argent. Celui-ci représente
plus de 300 milliards d’euros.
Voilà bien la question : pourquoi les travailleurs et les retraités sont-ils toujours ponctionnés,
alors que les revenus financiers du capital ne contribuent en rien à la solidarité sociale ?
Mais voici que ce gouvernement procède à une vilaine manipulation contre les retraités les plus modestes,
qui seront bien touchés par cette contre- réforme, ainsi que les bénéficiaires du minimum vieillesse.
D’ une part, une partie d’entre eux paieront des impôts sur ce que l’on appelle les bonus de pension
pour les parents de trois enfants et plus. Cela représente une ponction de 1,3 milliard d’euros.
D’ autre part avec la mesure qui consiste à reculer à nouveau la date de revalorisation des pensions.
M. Fillon l’avait reculé du 1er janvier au 1er avril et M. Ayrault la repousse encore de six mois, soit au
1er octobre.
Les retraités vont donc subir six mois supplémentaires sans bénéficier de la revalorisation qu’ils auraient
eue sans la réforme. Un couple de retraités touchant seulement 1200 euros par mois perdra ainsi
144 euros.
Ceci se reproduira chaque année. Celles et ceux qui n’ont que le minimum vieillesse, soit seulement
800 euros mensuels, qui n’ont pas été revalorisés cette année au-delà de l’inflation, subiront aussi
une perte. C’est inadmissible !
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