Affaire Tapie : le rôle trouble de Sarkozy, Lagarde, Borloo et consorts
Posté par communistefeigniesunblogfr le 1 juin 2013
JUSTICE
Affaire Tapie :
le rôle trouble de Sarkozy, Lagarde, Borloo et consorts
Bernard Tapie au côté de Me Lantourne
Avec la mise en examen de Pierre Estoup,
d’autres sont visés par la justice. Ou juste
soupçonnés d’avoir mis la main à la pâte.
Tout est parti d’une mise en examen jeudi matin :
celle de Pierre Estoup, pour escroquerie en bande
organisée.
Juge du tribunal arbitral, cet ancien président de la cour d’appel de Versailles fait partie du trio
décisionnaire quant à l’octroi des 403 millions d’euros à Bernard Tapie. Seulement, des relations
étroites entre cet homme de quatre-vingt-six ans, l’ancien PDG d’Adidas et son avocat, Me Maurice
Lantourne, auraient pu fausser la décision finale. Un livre dédicacé par la main de l’homme d’affaires
aurait été retrouvé au domicile de Pierre Estoup avec l’assurance de son « affection ». Et, à ce titre,
l’avocat pourrait lui aussi avoir été en contact avec le juge arbitre. Mis en garde à vue le 28 mai,
il a finalement été relâché le lendemain. «Nous avons eu trois arbitrages ensemble (avec Pierre Estoup
– NDLR) en dix ans, les règles non obligatoires préconisent de le signaler lorsqu’il y en a eu trois
en trois ans», s’est défendu Me Lantourne.
Christine Lagarde, elle aussi, a évité la mise en examen. Elle a été placée la semaine dernière sous
le statut de témoin assisté. L’ex-ministre de l’Économie a pu connaître la partialité du ou des arbitres
et modifier le protocole initial en y intégrant la notion de préjudice moral, source des 45 millions
d’euros supplémentaires. Elle aurait également refusé de lancer un recours contre l’arbitrage.
L’enquête continue sur d’éventuels « complicité de faux et détournement de fonds publics ».
Les agendas de Nicolas Sarkozy
Stéphane Richard, qui était à l’époque du conflit entre Tapie et le Crédit lyonnais son directeur
de cabinet, a pu être lui aussi décisionnaire du recours à un arbitrage privé. Le président d’Orange
est directement mis en cause par la Cour de discipline budgétaire et financière (CDBF) pour
« octroi d’un avantage injustifié ». Mais avant d’être directeur de cabinet de Christine Lagarde, il était
celui de Jean-Louis Borloo. Et selon lui, c’est l’actuel leader de l’UDI qui aurait, le premier, fait le choix
de cette procédure. Ce que Jean-Louis Borloo dément : « J’ai passé quatre semaines à Bercy. (…)
Je n’ai donné aucune instruction. »
Nicolas Sarkozy, aurait, de son côté, reçu en 2007 et 2008 à plusieurs occasions Bernard Tapie,
au ministère de l’Intérieur puis à l’Élysée.
[Lire la suite sur humanite.fr]
A lire aussi :
- Affaire Tapie : préjudice moral pour la politique, l’édito de Jean-Paul Piérot
Tous les articles de l’Huma sur l’affaire Tapie
Publié dans France, Justice, POLITIQUE | Pas de Commentaire »