La face cachée du modèle allemand : précarisation des travailleurs et paupérisation des plus fragiles
Posté par communistefeigniesunblogfr le 1 mai 2013
Les 10% d’Allemands les plus fortunés se partagent 53% de la richesse nationale.
Les 50% les plus pauvres ne possèdent que 1% de la richesse du pays,
contre 3% il y a 10 ans.
Un Allemand sur sept est menacé de pauvreté
Le nombre de travailleurs pauvres est passé de 4,8% à 7,5%, et le taux de pauvreté
parmi les chômeurs a explosé de 41% à 68% entre 2004 et 2010.
AUSTÉRITÉ
Le modèle allemand, un poison pour… les Allemands
par Bruno Odent
L’austérité et les réformes antisociales, imposées
aux citoyens allemands et de l’UE, ont un effet
boomerang sur la croissance, qui ne dépassera
pas 0,5 %, cette année, outre-Rhin.
Depuis la mi-2012 l’économie allemande stagne.
Elle affichait même au dernier trimestre de l’an dernier
un recul spectaculaire (– 06 %) du PIB. Et le rebond,
espéré par les autorités au début de l’année 2013,
ne sera pas au rendez-vous. La Bundesbank, la banque centrale allemande, a ramené ses précisions
de croissance pour cette année à 0,4 % du PIB et le gouvernement lui-même vient de faire savoir
qu’il tablait sur une hausse de seulement 0,5 % de l’activité.
Si on veut bien y regarder d’un peu plus près, c’est le « modèle » choisi par Berlin et imposé à ses partenaires
de la zone euro qui est lui-même à l’origine de cette grosse fatigue de la première économie de la zone euro.
Elle subit un double effet boomerang. D’une part, les politiques de déflation salariale adoptées depuis le début
de la décennie 2000 pèsent sur le marché intérieur et, d’autre part, les purges austéritaires imposées
aux États membres de la zone euro par le biais, notamment, du traité budgétaire, réduisent ses débouchés
à l’export.
Les salariés allemands ont subi un recul moyen de leurs rémunérations de 4,2 % sur la décennie 2000,
selon une enquête de l’institut de conjoncture DIW (alors que les revenus du capital ont affiché, eux,
une croissance à deux chiffres). Et les réformes antisociales du gouvernement de Gerhard Schröder,
poursuivies par Angela Merkel, commencent maintenant à faire sentir d’autres effets dévastateurs.
L’Allemagne est rattrapée par la pauvreté, d’après les plus récentes
enquêtes d’Eurostat. Les minijobs à 400 euros, les travaux d’utilité publique
à 1 euro de l’heure et la réforme Hartz IV de la couverture chômage
qui fait basculer, après seulement un an, les personnes privées d’emploi
vers le régime de l’aide sociale, sont passés par là. D’où une précarité
de masse qui plombe la consommation. Quant à la crainte toujours
plus répandue de plonger dans la misère à l’âge de la retraite à la suite
des réformes successives de l’assurance vieillesse,
elle n’incite pas vraiment les ménages à puiser dans leur épargne.
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