Dans L’Humanité Dimanche de cette semaine : Loi sur l’amnistie sociale, paroles de militants
Posté par communistefeigniesunblogfr le 10 mai 2013
Alors que le 16 mai prochain, la CGT doit manifester
devant l’Assemblée pour que la gauche adopte la loi
d’amnistie sociale, l’Humanité dimanche dresse
le portrait de quatre militants.
Leur crime ? Ils ont défendu avec énergie emploi,
salaire, droit à la retraite.
Le témoignage d’Agathe Martin, militante CGT
à PSA Aulnay :
Agathe Martin travaille à PSA Aulnay, depuis dix-sept ans,
comme magasinier cariste. Elle est aussi militante CGT,
déléguée au CHSCT et bien sûr engagée dans la grève
entamée depuis le 16 janvier contre la fermeture de l’usine
(2 500 CDI), programmée par la direction du groupe
pour 2014.
Les premières semaines, les tensions sont extrêmement fortes. La direction embauche plus d’une centaine
de vigiles, fait venir des cadres d’autres sites, affublés de gilets jaunes, qui se déplacent en essaim
pour épier faits et gestes des grévistes. Elle fait aussi appel à des huissiers pour noter le tout minutieusement.
En complète illégalité, alors que le nombre de grévistes atteint les 600, elle décide même, le 18 janvier, le lock-out
de l’usine pendant une semaine, prétextant des problèmes techniques.
« Le 4 février, j’ai été convoquée à la sûreté territoriale de Bobigny, raconte Agathe. On m’a demandé
ce que j’avais fait le 28 janvier. Un huissier avait déposé une plainte contre moi, m’accusant de l’avoir invectivé
et d’avoir incité d’autres grévistes à le frapper. » Un jour terrifiant pour Mathilde et Camille, les deux petites filles
d’Agathe, incapables de concevoir que la police puisse en vouloir à leur maman. «Depuis je n’ai pas de nouvelles.
Je ne sais pas quelles suites seront données à cette plainte», précise Agathe.
Pour les mêmes faits, la direction de PSA Aulnay entendait la licencier pour faute grave avec mise à pied
conservatoire. Devant l’incohérence et les contradictions émaillant les témoignages fournis, l’inspection du travail
a refusé son licenciement. Et la direction a dû d’ores et déjà payer à Agathe les jours de mise à pied subis
du 28 janvier au 19 mars.
À revoir :
Agathe Martin avec Saïd et Julien, rédacteurs en chef d’un jour à l’Humanité.
Ils nous expliquent leur combat contre la fermeture de PSA Aulnay :

À lire également dans l’Humanité Dimanche du 10 au 15 mai :
- Ils étaient 180 000 à la Bastille : ce que le 5 mai a changé
- Zones de sécurité prioritaires : le premier bilan
- Économie : les baisses de salaire, la fausse bonne solution
- Politique : Copé veut-il un coup d’État ?
- Medef : une ligne dure se profile au patronat
- Syrie : les masques tombent
- Bulgarie : reportage de notre envoyé spécial pour les élections législatives
- Cinéma : entretien avec Ken Loach à l’occasion de la sortie du documentaire L’esprit de 45
Laisser un commentaire
Vous devez être connecté pour rédiger un commentaire.