SOUSCRIPTION POUR L’HUMANITÉ
Bernard Chambaz :
« Voilà pourquoi l’actualité de l’Humanité est infinie »
Urgence pour l’Humanité.
L’écrivain, auteur de l’Humanité (1904-2004), évoque les raisons
de soutenir l’Humanité dont « l’utilité n’est plus à démonter »
et de contribuer à la souscription « un acte à la fois sentimental
et rationnel ».
L’Huma ou l’Humanité, comment dire, c’est toujours aussi difficile
de choisir entre les deux, la première plus populaire et plus brève
comme un petit nom amoureux à siffloter sur les boulevards,
la deuxième plus noble et plus abstraite alors même qu’elle est
terriblement concrète, l’une et l’autre rapportant chacune à sa façon
ce que devient le monde dans lequel nous vivons.
Avril 1904, c’était avant-hier. Le premier numéro paraît le lundi 18 avril 1904 ;
le tout nouveau quotidien annonce un temps assez doux à ondées ;
la prévision figure à la rubrique faits divers, avec deux suicides et une « tamponnade »
de trains. Le numéro vaut 5 centimes, quand une ombrelle en tissu labrador vaut
4,50 francs. Le journal compte quatre grandes pages. On lit d’abord, en haut
à gauche, un éditorial de Jaurès. Il est intitulé « Notre but ». Il est limpide, il présente
le journal. Il peut surprendre quand il s’explique sur le titre : l’humanité est un but
à réaliser, plutôt qu’une réalité à défendre.
Je ne sais pas si on en est toujours là. En tout cas, le journal, l’Humanité, est devenu une réalité à défendre.
Mais ce n’est pas une nouveauté. En 1929, déjà, on avait créé les fameux CDH, les comités de défense
de l’Humanité.
Avril 2004, c’était hier. Nous
fêtions le centenaire, rue Jean-Jaurès, dans la grande barque de verre édifiée
par Niemeyer. Depuis, le journal a déménagé deux fois. Niemeyer n’est plus là, Jacques Coubard non plus.
Le journal a traversé des passes difficiles. Mais il a remonté la pente et il anime une résistance vigoureuse.
Il survit. Mieux, il vit.
Avril 2013, c’est maintenant, si on peut dire ! Une souscription d’urgence est lancée. Y répondre va de soi.
Souscrire est un acte à la fois sentimental et rationnel puisqu’il nous permet d’entretenir cette curiosité vitale
de l’avenir qui nous anime et représente le pendant de notre curiosité pour le passé.
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