ANI : « coup de force contre la démocratie parlementaire et contre le monde du travail »
Posté par communistefeigniesunblogfr le 21 avril 2013
Le gouvernement fait passer l’ANI en force au Sénat
Fait rarissime, le gouvernement a utilisé la procédure
dite du vote bloqué pour faire adopter par le Sénat,
dans la nuit de samedi à dimanche, le projet de loi
sur l’emploi. Les sénateurs communistes ont retiré
tous leurs amendements et quitté l’hémicycle.
Le texte a été voté par 172 voix contre 24 à l’issue
d’un débat houleux. Les sénateurs socialistes ont eu besoin
du renfort des voix de leurs collègues centristes, pour faire
passer la loi, l’UMP s’abstenant tout comme les écologistes.
Seuls les communistes ont voté contre
ainsi que Marie-Noëlle Lienemann (PS).
« Des reculs trop importants »
« Vous avez bradé le code du travail et les droits des salariés », a, lancé Dominique Watrin (CRC,
communistes) après le vote. « Les efforts demandés au patronat sont flous tandis que ceux demandés
aux salariés sont sonnants et trébuchants » a renchéri Marie-Noëlle Lienemann, de l’aile gauche du PS.
Quant aux écologistes, ils expliquent leur abstention par le fait que « si des progrès existent, les reculs
étaient trop importants (mobilité contrainte, licenciements massifs facilités, changement des clauses
du contrat imposé au salarié) pour emporter » notre « adhésion ».
« Nous avons la conviction que ce texte marque une avancée pour les salariés », a répondu Christiane
Demontès (PS). Jean-Marie Vanlerenberghe (UDI-UC), corrobore : « Ce texte représente un tournant
avec la flexi-sécurité à la française. » Quant au ministre du Travail Michel Sapin, il a salué « un moment
de progrès, ce sont des opportunités nouvelles dans le dialogue social qui s’ouvrent ».
Vote bloqué
Soucieux du dialogue social, le ministre a en revanche eu moins d’égard quant au dialogue parlementaire.
Alors que le groupe CRC défendait pied à pied et très longuement les plus de 400 amendements
qu’ils avaient déposés, le gouvernement a décidé samedi matin de demander « un vote bloqué »
procédure qui empêche le vote sur chaque amendement au profit d’un vote global en fin de débat.
L’intention des sénateurs communistes « est d’empêcher que le vote intervienne dans les temps prévus »,
ce « que nous ne pouvons accepter », a justifié Michel Sapin.
Cette procédure rarement utilisée et encore moins contre un membre de sa propre majorité a provoqué
la fureur des communistes qui ont quitté l’hémicycle. Jean Désessard (EELV) a protesté regrettant
de n’avoir pu débattre des amendements ainsi que Marie-Noëlle Lienemann (PS) qui a retiré aussi
ses amendements.
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