ArcelorMittal Florange : l’histoire d’une promesse non tenue
Posté par communistefeigniesunblogfr le 14 avril 2013
SIDÉRURGIE
Lionel Burriello : « Avec la fermeture des hauts-fourneaux,
notre cœur de métier n’existera plus »
Propos recueillis par
Cécile Rousseau
ENTRETIEN. À la veille de la « mise sous cocon »
des hauts-fourneaux lorrains, Lionel Burriello,
secrétaire de la CGT du site d’ArcelorMittal
de Florange, exprime sa colère contre l’exécutif.
Après un an et demi de lutte, les hauts-fourneaux
seront « mis sous cocon » la semaine prochaine…
Lionel Burriello. On agonise depuis octobre 2011, date de l’arrêt des installations. Pour nous, c’est comme
mourir d’une longue maladie. Les mecs de Florange sont écœurés, dégoûtés. Après ce « coma artificiel »
de plusieurs mois, les hauts-fourneaux seront mis sous cocon en début de semaine prochaine. On va,
dans un premier temps, arrêter le tour de chauffe, stopper l’électricité.
L’ensemble du site va être barricadé, surveillé par un prestataire extérieur avec des maîtres-chiens. Il n’y a
aucun budget pour l’entretien. L’outil va rester pourrir. Notre cœur de métier, l’un des derniers hauts-
fourneaux en lorraine, n’existera plus. Notre combat contre la fin de la filière liquide à Florange est peut-être
enterré, mais la guerre n’est pas finie. Mittal ferme les installations alors qu’en 2013, un rebond de la demande
d’acier est prévu, voire une grosse reprise en 2017. À ce moment-là, il faudra aller importer de l’acier
dans les pays à bas coûts !
Que pensez-vous de l’attitude du gouvernement dans ce dossier ?
capture d’écran
Lionel Burriello. Avec Sarkozy, on savait
qu’on allait droit dans le mur. L’arrivée au pouvoir
de François Hollande nous avait fait espérer.
On n’oubliera jamais sa visite en février 2012,
quand, debout sur un camion, il nous avait promis
de trouver une solution. Aujourd’hui, nous sommes
toujours dans la merde. Il paraît qu’il compte nous rendre visite dans peu de temps. S’il n’a aucune solution
concrète, il va bien se faire recevoir ! Il pourrait venir nous parler du projet Lis de captation de CO2
pour les hauts-fourneaux (comme le projet Ulcos, abandonné depuis par Mittal – NDLR). Dans tous les cas,
le président ne pourra pas sortir grandi de cette histoire. Il a cédé à toutes les pressions du Medef,
des entreprises du CAC 40. Il y a eu un revirement complet de sa politique industrielle par rapport
à la campagne électorale.
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