« Le silence des Églises », ce soir sur France 2

Posté par communistefeigniesunblogfr le 10 avril 2013

 

Le silence des Églises – bande annonce

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« L’Église ne peut plus fermer les yeux sur la pédophilie »

 

France 2 consacre ce mercredi une soirée entière au silence de l’Église sur les affaires

de pédophilie. Entretien avec Thierry Debroux, scénariste de la fiction de première

partie de soirée, Le silence des Églises.

 

Le silence des Églises. France 2. Mercredi 10 avril. 20h45

Le jour où Gabriel (Robinson Stevenin) manque de tuer son fils en voiture, il comprend qu’il doit

affronter les fantômes de son passé. Violé de 12 à 15 ans, par le directeur de son collège

catholique, il décide d’affronter son bourreau, le père Doucey (Robin Renucci). Mais la hiérarchie

de l’Église n’a pas du tout envie que l’affaire sorte des cartons. Après le silence des Églises,

se tiendra un débat en plateau sur la pédophilie au sein de l’Église catholique.

Comment vous est venue l’idée de traiter de la pédophilie au sein de l’Église catholique ?

Thierry Debroux. C’est  ma productrice, Sophie Revil (Escazal Films), avec qui je travaille notamment

sur les petits meurtres d’Agatha Christie, qui m’a soumis l’idée. Elle n’a pas eu de mal à convaincre

France 2 de le traiter à une heure de grande écoute, en fiction, ce qui était une grande première.

A partir de là, nous sommes partis tous les deux en enquête, en rencontrant des victimes,

des psychologues, des spécialistes de l’Église… Et c’est surtout à travers les  témoignages de victimes

que je me suis senti petit à petit le droit de raconter cette histoire. N’ayant pas moi-même croisé

de prédateur, je ne me sentais pas, avant ces rencontres, de légitimité. Il me fallait comprendre

ce qui se passait dans la tête d’une petite victime, au moment des faits, mais aussi après,

dans la difficulté à se construire professionnellement, sexuellement, affectivement…

Deux personnes ont notamment été d’une grande aide dans ce travail : Marc, qui se présente comme

victime de Monseigneur Di Falco, n’a pas pu aller jusqu’au procès, parce qu’il y avait prescription. Marc a

beaucoup de mal à se reconstruire. D’ailleurs, il  n’a pas pu regarder le film, insoutenable pour lui au bout

de dix minutes. Franck, l’autre victime, a eu « la chance » d’aller au procès, et son prédateur a été

condamné à 16 ans de prison ferme. Lui a pu se relever. Il a eu un enfant, d’ailleurs. Et il a pu voir

le film jusqu’au bout. 

[Lire la suite sur humanite.fr] - Entretien réalisé par Caroline Constant

 

  • Lire aussi :

Le prêtre, sa victime et le silence de l’Église

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