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Quand l’argent pourrit jusqu’à la conscience des hommes !

Posté par communistefeigniesunblogfr le 3 avril 2013

 

Aveux de Cahuzac :

« L’argent qui pourrit jusqu’à la conscience des hommes »

 

Quand l'argent pourrit jusqu'à la conscience des hommes ! dans Austerite huma0304

Dans l’édito de l’Humanité de ce mercredi,

Patrick Apel-Muller rappelle à propos des aveux

de Jérôme Cahuzac, concernant ses comptes

cachés en Suisse et à Singapour, le mot de

Paul Vaillant-Couturier :

« Quand on est de gauche, il faut sans trêve aller

« débusquer de son repaire cette pièce de cent

sous tapie, comme le disait Balzac, au fond

des consciences ».

Les flammes de la justice léchaient déjà ses pieds;

Jérôme Cahuzac 
a préféré avouer après des mois


de mensonges la main sur le cœur. 


Le scandale politique est énorme.

L’homme qui tenait entre ses mains le budget

de la France, qui pilotait l’administration fiscale

et traquait les fraudeurs était lui-même un malfaiteur, auteur depuis plus de vingt ans d’évasions de capitaux


et de dissimulation de ressources. Il ne s’agissait pas d’une paille… Le reliquat du compte à Singapour compte

encore 600 000 euros !

C’était lui pourtant le sévère censeur des dépenses publiques, l’amateur de rigueur 
et

d’austérité quand elles touchent le menu peuple, l’apôtre du pacte Sarkozy-Merkel, à peine était-il emballé

d’une faveur rose. On se souvient de lui docte et péremptoire faisant la leçon à Jean-Luc Mélenchon

lors d’un débat télévisé. À s’en souvenir remonte irrépressiblement une mise en garde de Jaurès :


«Ne vous guindez pas trop sur des échasses de vertu ! L’équilibre est instable et les chutes douloureuses.»

Celui que déjà les courtisans au Parti socialiste désignaient comme « le meilleur d’entre nous », aura donc

menti à ses collègues du gouvernement, 
au président de la République et, plus grave encore, 


à la représentation nationale.

La faute est bien entendu personnelle, mais faut-il, quand même, s’être bien éloigné de la dénonciation

par François Mitterrand –
il est vrai il y a plus de quarante ans, lors du congrès d’Épinay –

de «l’argent qui corrompt, l’argent qui achète, l’argent qui écrase, l’argent qui tue, et l’argent qui pourrit

jusqu’à la conscience 
des hommes» !

La faute reste personnelle, mais ce brillant chirurgien qui avait conquis à la hussarde Villeneuve-sur-Lot

n’a-t-il pas jugé bien mince la transgression puisque autour de lui le profit était sanctifié et les marchés

financiers portés au pinacle  ?

Ne se trouvait-il pas encore hier un porte-parole du groupe socialiste à l’assemblée pour rendre

un hommage appuyé à la présidente du Medef pour son rôle dans l’élaboration du projet qui vise

à dynamiter le code du travail  ? Quand on est de gauche, il faut sans trêve aller « débusquer de son repaire

cette pièce de cent sous tapie, comme le disait Balzac, au fond des consciences » 
(Paul Vaillant-Couturier).

Déjà, on entend monter la marée brune 
du « tous pourri ». Le Front national se frotte 
les mains, quand bien

même celles de ses dirigeants, parmi les principaux, portent encore les traces des pots 
de confiture

dans lesquelles elles ont plongé. Trop 
de ceux qui peinent à joindre les deux bouts, qui doivent choisir entre

le plein d’essence et celui du frigo, 
qui se désespèrent de voir encore l’horizon de la retraite s’éloigner, seront

tentés de se tourner vers ceux qui prospèrent sur le désarroi. Mais ce qui est pourri 
au royaume

de France, c’est une politique impitoyable pour les pauvres et douce pour les puissants,

ce sont les financiers aux manières de rois et les fronts prosternés devant eux, ceux des politiciens

d’extrême droite notamment. Il convient au contraire de raviver 
les couleurs de la République, de donner

la primauté 
aux citoyens et de prendre pour guide l’intérêt général. Face à ce scandale d’État, la justice doit

aller à son terme. Le débat public aussi.

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