Les dessous sales de l’ANI, le projet made in Medef
Posté par communistefeigniesunblogfr le 3 avril 2013
Décryptage l’Humanité :
les dessous sales de l’ANI
Cette édition spéciale de l’Humanité vous permet
de juger sur pièces du contenu du projet de loi
sur la flexibilité du travail actuellement débattu
au Parlement.
Le Medef exige qu’il soit adopté en l’état. Jamais un tel
diktat n’a été formulé à l’endroit des élus de la nation.
téléchargez notre quatre pages spécial
Ne laissons pas précariser nos vies, par Patrick Le Hyaric,
directeur de l’Humanité, député au Parlement européen.
Les députés et les sénateurs disposent du droit constitutionnel,
inaliénable, de faire la loi. Désormais, au-delà des parlementaires
communistes et Front de gauche, nombreux sont les élus
socialistes ou écologistes qui souhaiteraient améliorer
le texte dans le sens des intérêts du monde du travail, de telle sorte que soit prise en compte
l’opinion de la CGT et de FO.
De plus en plus de militants et d’organisations de base d’une des organisations signataires demandent
que l’accord ne soit pas voté en l’état. Une mobilisation large et unitaire pourrait donc créer un rapport
de forces durant ce débat parlementaire pour en modifier le contenu en votre faveur. Nous sommes
convaincus que si cet « accord » devenait la loi, les chefs d’entreprise disposeraient de libertés nouvelles
pour, à leur guise, décider quand vous faire travailler, pendant combien de temps et pour quel salaire,
sans pour autant créer le moindre emploi. Vous seriez « flexibilisés » à un point tel que votre patron
déterminerait une part importante de votre temps de vie hors de l’entreprise puisque ce qu’il aura décidé
pour vous dans le travail réduira d’autant vos libertés de choix à l’extérieur. Les couples seraient soumis
à des rythmes différents, changeant sans cesse. Tout le droit social serait mis à mal. Le vôtre mais aussi
et peut-être surtout celui que connaîtront vos enfants quand ils accéderont à un emploi.
C’est avec une certaine gravité que nous vous alertons. Vous n’êtes bien sûr pas obligé de partager
notre point de vue. Mais nous vous invitons à regarder les choses de très près. C’est trop sérieux.
Rien n’est encore joué. Ensemble, quelles que soient nos sensibilités, si nous nous faisons entendre
avec suffisamment de force et d’unité, la majorité parlementaire que nous avons élue pour sécuriser
nos emplois et nos vies devra agir conformément au mandat qu’elle a reçu. Qu’elle laisse MM. Copé,
Fillon, Raffarin et leurs amis soutenir seuls le texte made in Medef.
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