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la loi sur l’insécurisation de l’emploi !»

ANI : « Réveille-toi, Pierre, elle est passée, 
la loi sur l’insécurisation de l’emploi !»

Posté par communistefeigniesunblogfr le 2 avril 2013

 

l’Humanité des débats

ANI

« Réveille-toi, Pierre, elle est passée, 
la loi sur l’insécurisation

de l’emploi !»

 

ANI : « Réveille-toi, Pierre, elle est passée, 
la loi sur l’insécurisation de l’emploi !» dans Austerite anifaujour

Par Denis Auribault, inspecteur du travail,

membre de la Fondation Copernic (1).

Le 1er mai 2014. Danielle et Moncef quittent

la manifestation organisée pour la défense

des droits des salariés. Les mots d’ordre syndicaux

y épinglaient une fois de plus le chômage et la précarité,

qui ont atteint des niveaux record. Les cortèges étaient

d’ailleurs trop peu fournis à leur goût. La division syndicale,

qui persiste depuis la signature de l’Accord national

interprofessionnel (ANI) du 11 janvier 2013 par la CFDT

, la CFTC et la CGC, y était sûrement pour quelque chose.

Il faut dire que ce sont leurs signatures qui ont servi de prétexte au gouvernement pour le transposer

fidèlement dans la loi, avec le renfort de la droite. Qu’ils aient ainsi cassé le Code du travail, Roger, délégué

CGT croisé en chemin, n’en décolère pas : « On l’a pas élu pour ça, Hollande ! »

Moncef est intérimaire chez un sous-traitant automobile. Ou plutôt, il était intérimaire. Car, voilà six mois

qu’il pointe au chômage. Il a été dégagé juste avant « l’accord de maintien dans l’emploi », comme l’appellent

les syndicats qui l’ont signé. Roger dit que c’est du chantage à l’emploi, un vrai marché de dupes. La durée

du travail est passée à 40 heures et les salaires ont baissé de 5 %. Il n’en a pas maintenu beaucoup,

des emplois, leur accord. D’abord, tous ceux qui ont refusé la modification de leur contrat de travail ont été

virés, sans plan social (c’est la loi, il paraît). Et puis, il y a eu beaucoup de ruptures conventionnelles.

À peine un an après la signature de l’accord, le patron a obtenu sa suspension parce que « la situation

économique a évolué ». Les trois quarts des salariés restants ont été licenciés en deux temps, trois mouvements.

Pas le temps de mettre sur pied un projet alternatif de reprise, comme chez Fralib ou Goodyear. Pas le temps non

plus de mobiliser pour empêcher les licenciements, comme à Ford. La loi a raccourci les délais de procédure et limité

les droits des représentants du personnel. Et l’administration a tout validé. Impossible de saisir le juge pour faire

annuler le plan social et les licenciements, la loi ne le permet plus.

[Lire la suite sur humanite.fr]

(1) Corédacteur de la note de décryptage de l’ANI disponible sur : www.fondation-copernic.org

 

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