Menaces de mort contre le juge Gentil
Posté par communistefeigniesunblogfr le 28 mars 2013
Menaces contre le juge Gentil :
- Guaino s’en prend au syndicat de la magistrature
capture d’écran BFMTV – 28 mars 2013
« Je n’ai pas injurié le juge », s’est offusqué ce jeudi matin
Henri Guaino, en réponse au Syndicat de la Magistrature
qui lie les menaces de mort reçues par le magistrat,
à l’origine de la mise en examen Nicolas Sarkozy
dans l’affaire Bettencourt, aux « réactions indignées voire
injurieuses de la garde rapprochée » de l’ancien
président.
Le député UMP des Yvelines avait déclaré que le juge Gentil avait « déshonoré la justice » et « sali la France »
en mettant Nicolas Sarkozy en examen pour « abus de faiblesse » dans l’affaire Bettencourt. Une semaine
après, il réitère ses propos. Sur BFM-TV, il a expliqué ce jeudi matin: « Je n’ai pas injurié le juge. J’ai eu
un jugement très dur, je maintiens ce jugement très dur. Nous sommes en République et en démocratie :
l’institution judiciaire n’appartient pas à ceux qui la servent, elle appartient à tous les Français », a-t-il plaidé,
reprochant au juge Gentil les « termes insultants » de la mise en examen. « J’ai un droit à l’indignation
qui est imprescriptible », a-t-il ensuite lancé.
Décrédibilisation de la justice
L’ex-plume de Nicolas Sarkozy réagissait ainsi avec véhémence au communiqué du syndicat faisant suite
à l’annonce des menaces de mort reçues par le juge Gentil par courrier, accompagnées de munitions.
Dans ce texte titré « Sérénité », le SM souligne : « La violence des propos de la «garde rapprochée»
de l’ancien président et l’œuvre de décrédibilisation de la justice…
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« Franchir certaines limites n’est pas sans conséquences»
capture d’écran BFMTV
Le juge Jean-Michel Gentil et deux autres magistrats ont
été destinataires, hier à Bordeaux, de lettres de menaces
de mort accompagnées de munitions à blanc d’armes
de guerre. L’individu coupable d’un tel acte doit être recherché
et condamné.
Ce climat pourri autour de la mise en examen
dans l’affaire Bettencourt de l’ex-président Sarkozy,
qui bénéficie comme chacun de la présomption
d’innocence, doit cesser au plus vite.
Une question se pose à la lumière de cet acte odieux.
Quand certains responsables de premier plan de l’UMP
s’autorisent des propos injurieux et outranciers visant
le juge, quand la garde rapprochée de N.Sarkozy
assume une mise en cause publique
de l’impartialité de la justice, comment ne pas établir un lien entre cette escalade dans l’opération
de déstabilisation du juge gentil et les menaces de mort visant les magistrats ? Cela doit faire réfléchir toutes celles
et ceux qui inscrivent leur action dans le cadre républicain et démocratique. Franchir certaines limites, à l’image
des récents propos de H. Guaino, n’est pas sans conséquences.
Olivier Dartigolles, porte parole du PCF
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