La Commission européenne veut jeter la SNCF en pâture au marché
Posté par communistefeigniesunblogfr le 26 mars 2013
Nous nous opposons à la libéralisation totale du rail
Par Jacky Hénin, Marie-Christine Vergiat, Younous Omarjee,
Patrick Le Hyaric, députés au Parlement européen (GUE/NGL).
Janvier 2013 a été une nouvelle fois l’occasion de voir les prix
des transports ferroviaires exploser pour les usagers. Refusant de
prendre en considération les conséquences des premières étapes
de la libéralisation, faite dans le prétendu intérêt des consommateurs
pour faire baisser les prix, la Commission européenne persiste et
signe. Elle vient de proposer, avec le quatrième paquet ferroviaire,
la libéralisation totale du rail pour 2019.
La Commission européenne néglige les conséquences désastreuses des premiers paquets ferroviaires,
pourtant frappantes. La libéralisation du fret ferroviaire (deuxième paquet, 2004) a conduit à une baisse
catastrophique du fret ferroviaire au profit du transport par la route, ayant un impact environnemental lourd.
La libéralisation du transport ferroviaire international (troisième paquet, 2007) a fait flamber les prix
pour les usagers. À titre d’exemple, un Paris-Bruxelles en Thalys de 1 h 15 coûte désormais 99 euros (soit près
d’un euro la minute !), la ligne ordinaire ayant été supprimée.
Ces libéralisations successives ont également entraîné une dégradation généralisée des conditions de travail
pour les salariés des entreprises ferroviaires publiques et des conditions de sécurité, qui se dégradent.
La division entre opérateurs de transports et gestionnaires de réseaux permet aux entreprises de profiter
des parts de marché, alors que la gestion du réseau de rails, coûteuse, reste bien sûr à la charge de l’État
et donc du contribuable. Symptômes classiques du capitalisme :
la privatisation des profits et la socialisation des pertes.
Comble, la SNCF lance désormais Ouigo, des trains formules charters, low-cost, avec des conditions limitées
de bagages et des trains desservant en priorité des gares en périphérie de grandes villes,
comme Marne-la-Vallée par exemple. Que les plus modestes aillent donc prendre le train en banlieue !
C’est là le signal qui est lancé.
Le train devient un luxe alors qu’il est le moyen de transport le plus écologique.
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